Comment lever l’omerta sur les violences sexuelles sur mineurs ?

Le Sénat a créé une mission d’information qui a pour but de faire le point sur les abus sexuels commis sur les enfants dans le cadre des institutions sportives, culturelles, éducatives et cultuelles. Deux élues de Bourgogne figurent parmi les rapporteurs.
 

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Comment des enfants ont-ils pu être agressés sexuellement au sein d’institutions qui ont pour mission de les accueillir, comme l’école, l’église, les clubs de sport, etc.
Pourquoi la parole des enfants n’a parfois pas été entendue une fois les faits révélés ? Quels sont les moyens de protection mis en place pour éviter que de tels faits se reproduisent ?

Ce sont quelques-unes des questions très concrètes qui se posent aux membres de la mission d’information qui vient d’être créée par le Sénat ("Mission commune d’information sur les politiques publiques de prévention, de détection, d’organisation des signalements et de répression des infractions sexuelles susceptibles d’être commises par des personnes en contact avec des mineurs dans le cadre de l’exercice de leur métier ou de leurs fonctions ").
 

"Les systèmes d'organisation en France ont conduit à une omerta"



Il s’agit de se pencher sur "les systèmes d'organisation qui en France ont conduit à une omerta, un éteignoir qui a étouffé la révélation des violences sexuelles sur les enfants. Il est grand temps de faire bouger les choses, dans les diverses institutions laïques ou religieuses", déclare Michelle Meunier, une des trois co-rapporteurs de la mission d’information.

Les deux autres sont deux élues de Bourgogne : Marie Mercier, sénatrice de Saône-et-Loire (Les Républicains) et Dominique Vérien, sénatrice de l’Yonne (Union centriste).


 

 

"La détection et la prévention sont essentielles"


"C'est pour moi une évidence qu'il convient d'élargir notre réflexion à toutes les institutions accueillant des enfants, et à tous les cultes", dit Marie Mercier, qui a déjà participé avec un autre groupe de travail à un rapport d'information sur les violences sexuelles sur mineurs.

La sénatrice de Saône-et-Loire estime qu’il faut s’intéresser en particulier au monde du sport et à celui de l'éducation. "La détection, la prévention sont essentielles, et exigent une sensibilisation, une éducation même, de tous", dit-elle.

 


 

"L'Éducation nationale n'a pas toujours eu une réponse vertueuse"


"Le travail à la Délégation aux droits des femmes m'a montré combien il était nécessaire de lutter contre ce phénomène. Je me réjouis que notre champ d'étude ait été élargi au-delà de l'Église catholique. Car partout où il y a des enfants, il y a des prédateurs", ajoute pour sa part Dominique Vérien.

"L'Éducation nationale n'a pas toujours eu une réponse vertueuse, préférant déplacer le problème... donc le recréer ailleurs. C'est ce que l'on reproche aussi à l'Église catholique aujourd'hui", pense la sénatrice de l’Yonne.

Les travaux de cette mission d’information vont durer  six mois. Ils devraient prendre fin en avril 2019.
 
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