Comme d'autres élus de petites communes, Les élus de Vuillafans s'estiment malmenés ces dernières années par les réformes territoriales. Un blues qui sera au coeur du 101e Congrès des maires et des présidents d'intercommunalité de France. Ce congrès se dérouler du 20 au 22 novembre à Paris.
Les relations entre le gouvernement et les maires se sont tendues un peu plus ces derniers mois. Emmanuel Macron ne se rendra pas au Congrès des maires de France, qui débute mardi à Paris alors qu'il en avait fait la promesse lors de leur dernier Congrès en novembre 2017.
Un des "enjeux majeurs" de ce 101e Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France sera justement les "relations entre les communes et leurs intercommunalités", peut-on lire sur le site de l'association des maires de France.
D'où vient la lassitude des élus des petites communes ? Pour le savoir , nos confrères se sont rendus à Vuillafans dans le Doubs, un village de 700 habitants de la vallée de la Loue. Depuis la réforme territoriale définie par la loi NOTRe promulguée en 2015, l'intercommunalité s'est renforcée. Par exemple, Vuillafans fait désormais partie de la communauté de communes Loue Lison qui regroupe 75 communes alors qu'avant les élus travaillaient avec moins de trente communes. Conséquence pour l'équipe municipale de Vuillafans,
On est plus maître chez nous
Pour illustrer leur propos, les élus ont pris l'exemple de la gestion de l'eau. Depuis la fin de l'année 2017, les compétences eau et assainissement doivent être transférées des communes aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). A Vuillafans, cette décision fait dire aux élus que "la gestion de l'eau va leur échapper. On craint la perte de réactivité".
Autre problème soulevés par les élus ruraux, la baisse des dotations générales de fonctionnement versées par l'Etat. En 2014, 160 000 euros pour Vuillafans. Quatre ans plus tard, la commune touche 30 000 euros de moins.
En écoutant les témoignages des élus de Vuillafans recueillis par Emmanuel Rivallain, David Martin, Rémy Bolard et Marie Loir, vous comprendrez pourquoi ces élus s'interrogent sur le devenir de leur mandat. Les prochaines élections auront lieu en 2020.