La polémique se poursuit sur le manque de masques pour les personnels soignants. Le ministre de la Santé annonce en avoir commandé 250 millions qui seront livrés progressivement. En attendant, tous ceux qui en possèdent, et qui ne les utilisent pas, sont invités à les donner.

 




L’épidémie de coronavirus s’accélère : elle a déjà tué 562 personnes en France à la date du samedi 21 mars 2020 et un pic de contamination est attendu dans les prochains jours. Entre vendredi et samedi, le nombre de morts en France a bondi de près de 20%. Et encore, ce bilan ne prend en compte que les patients morts à l'hôpital, et pas ceux qui sont décédés dans un Ehpad ou chez eux. 

Or, la situation reste tendue, car le personnel soignant manque de masques. C’est le cas notamment dans les hôpitaux et les Ehpad.

Le gouvernement a annoncé avoir passé commande de plus de 250 millions de masques. Mais, en attendant qu’ils arrivent, des pharmaciens ont décidé d'agir.
 


"On a décidé de lancer un appel aux entreprises qui auraient acheté des masques chirurgicaux ou type FFP2 avant la crise du coronavirus et qui ne travaillant plus, du fait du confinement, n’ont plus l’utilité de ces masques", explique Pierre-Olivier Variot, vice-président de l'USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine).

Il est demandé aux entreprises d’apporter ces masques dans les pharmacies pour qu’ils soient distribués aux soignants qui en ont cruellement besoin pour prendre en charge les patients correctement.


Ces masques seront ensuite répartis entre les personnels de première ligne, c’est-à-dire les infirmiers libéraux, les médecins, le personnel HAD (hospitalisation à domicile), mais aussi tous ceux qui interviennent auprès des personnes âgées, etc.
"Tous ces gens qui aujourd’hui n’ont pas de quoi se protéger", résume le vice-président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine. Les entreprises ou les patients peuvent donner leur stock de masques (périmés ou non) aux professionnels de santé ou structures de soins les plus proches, à savoir :
  • Les sociétés de soins à domicile et d’aide à domicile (ADMR, Fedosad, ATOME, Centres sociaux…),
  • Les pompiers,
  • Les cabinets d’infirmiers à domicile,
  • Les cabinets de médecins de ville,
  • Les pharmacies,
  • Les hôpitaux
  • Reportage de Muriel Bessard, Christophe Gaillard et Chantal Gavignet avec Pierre-Olivier Variot, vice-président de l'USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine)
 

Les appels à la solidarité se multiplient 

D’autres appels à la solidarité en ces temps de coronavirus ont été lancés dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Le syndicat des Jeunes Agriculteurs Bourgogne Franche-Comté a demandé à ses adhérents et "plus largement à toutes les personnes disposant de stock de masques respiratoires anti-poussières de type FFP2 et FFP3" de les donner aux soignants.

Une structure médicale à Dole a mis en ligne une vidéo qui demande aux gestionnaire de magasins de bricolage, esthéticiennes, restaurateurs, traiteurs, peintres en bâtiment... de faire un geste en donnant des masques de protection de toute nature, des lunettes de protection, des combinaisons à usage unique (comme celles des peintres en bâtiment par exemple)…

De leur côté, les préfectures et l’Agence régionale de santé poursuivent leur mobilisation pour recenser et regrouper les stocks de masques type FFP2, chirurgicaux ou autres, pouvant être mis à disposition des établissements de santé. Les entreprises, les collectivités, les associations ou les particuliers disposant d’un stock de masques sont invités à les apporter, à titre de dons, à la brigade de gendarmerie ou au commissariat le plus proche de leur domicile.

 

 
L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bourgogne-Franche-Comté
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité