Lors de l'annonce hier mardi 28 avril du plan de déconfinement, le Premier ministre a parlé de la mise en place de « brigades » pour enquêter sur l'entourage de patients testés positifs. Alors comment vont fonctionner ces brigades et qui en fera partie ? Voici quelques éléments de réponse.
« Protéger, tester, isoler » , c'est la stratégie affichée hier mardi 28 avril par Edouard Philippe lors de l'annonce du plan de déconfinement au 11 mai. Et pour ce faire, le Premier ministre a évoqué la création de brigades « dans chaque département, nous constituerons des brigades chargées de remonter la liste descas contacts, de les appeler, de les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre, puis à vérifier que ces tests ont bien eu lieu » a expliqué le Premier ministre avec comme objectif d'« identifier le porteur du virus afin de casser la chaîne de transmission. »
Comment vont-elles fonctionner ?
Il s'agira de personnes choisies et mobilisées pour « enquêter » sur l'entourage de patients infectés et testés positifs. Le principe est donc d'interroger chacun d'eux, essentiellement par téléphone, afin de savoir avec qui il a pu être en contact durant la phase de contagiosité.
Ensuite, les cas contacts identifiés seront à leur tour appelés pour leur demander de respecter autant que possible les consignes sanitaires et les gestes barrières. Dans certains cas, il leur sera même conseillé d'aller se faire dépister.
Comment seront composées ces brigades ?
C'est La question à laquelle il n'est pas facile de répondre pour l'instant parce qu'il va falloir sans doute mobiliser beaucoup de monde. Dans son avis transmis le 20 avril dernier au gouvernement, le conseil scientifique préconisait, au vu de la taille de notre pays, la présence sur le terrain de 30 000 personnes : des médecins généralistes, des soignants mais aussi des membres du milieu associatif et la participation active des services sanitaires des mairies.
A titre d’exemple, en Corée du Sud, la brigade mobile comprenait 20 000 membres et elle venait en renfort du traçage numérique des malades, une option pour l'instant écartée du dispositif présenté par le gouvernement.