Le gouvernement a décidé d'encadrer les prix pour les flacons de solution hydroalcoolique, face à l'explosion de la demande depuis l'épidémie de Coronavirus Covid-19. Une entreprise de Saône-et-Loire qui produit du gel hydroalcoolique renforce sa production.
Rupture de stock
Les pharmacies sont en rupture de stock depuis la forte demande de gels hydroalcooliques.Tout le monde s'arrache ces flacons de produit désinfectant pour les mains, les professionnels de santé aussi sont en forte demande.
C'est en effet un des ingrédients essentiels pour effectuer les "gestes-barrière" pour éviter la contamination : le lavage des mains.
Une entreprise en Saône-et-Loire
Située dans la Bresse bourguignonne, l'entreprise Cellande, créée depuis 1982, fabriquait au départ du savon en poudre à destinatiion des ateliers (poudre composée de cellulose de pin et d'huile essentielle de lavande).
Spécialisée dans les produits pour l'hygiène des mains, la société a poursuivi dans l'élaboration de produits de nettoyage écologiques, industriels et domestiques. C'est une PME d'une vintaine de salariés.
Production renforcée ne rime pas avec perte de qualité
L'entreprise est soumise à des tests pour respecter les normes de fabrication, et les produits biocides (désinfectants) sont soumis à une cohorte de tests supplémentaires. Par exemple, un test supplémentaire a été initié sur les virus de type "coronavirus".
Afin de pouvoir répondre à la demande croissante, Ronan Jezequel, le PDG de Cellande, a recruté 5 personnes de plus à la chaîne de production, qui fonctionne maintenant avec 15 salariés.
L'entreprise produit en temps normal 40 000 flacons de 100ml par an, mais depuis quelques semaines, la production est passée de 15 à 20 000 flacons par semaine.
De plus, l'entreprise a fait appel à des sous-traitants : des ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail) ou des entreprises partenaires pour effectuer le conditionnement du produit de base.
Le reportage de Guillaume Desmalles et Anthony Borlot
Intervenants :
- Ronan Jezequel, PDG de Cellande
- Céline Ramier, responsable de la aprtie technico-réglementaire
Décret encadrant les prix
Mardi 3 Mars, le Ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a tapé du poing sur la table. Il a fait part de ses inquiétudes concernant le prix des masques et des gels hydroalcooliques, qui s'arrachent depuis que l'épidémie de Covid-19 s'est propagée en France
Ce décret, entré en vigueur ce vendredi 6 mars et s'appliquant jusqu'au 31 mai, limite à 3 euros les 100 ml le prix des gels hydroalcooliques destinés à l'hygiène corporelle.
Dans le détail, il plafonne à 2 euros les flacons de 50 ml, 3 euros les 100 ml, 5 euros les 300 ml et 15 euros le litre.
Le ministre de l'Économie «peut modifier par arrêté» ces prix maximum imposés afin de «tenir compte de l'évolution de la situation du marché constatée sur tout ou partie du territoire», précise le texte.
Ce décret qui encadre les prix de vente au détail au public mais aussi les prix de vente en gros à des revendeurs, cherche à «protéger les consommateurs contre les risques induits par une situation manifestement anormale du marché».