Quelles sont les catégories de la population qui développent le plus de formes graves de la maladies ? Santé Publique France a dévoilé vendredi 17 avril une étude basée sur les admissions de 5 services de réanimation du réseau sentinelles. Les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes.
Un homme de 65 ans qui souffre d'hypertension artérielle. Ce serait le profil type du patient admis en réanimation en Bourgogne Franche-Comté. Mais cet exemple est loin de résumer la diversité de la situation.
Santé Publique France a tenté de d'identifier les caractéristiques communes des patients placés dans les services de réanimation dans la région. Pour ce faire, l'organisme s'est appuyé sur les données récoltées dans 5 services du réseau Sentinelle réanimation/soins intensifs. L'étude a débuté le 16 mars et la collecte des données a été arrêtés au 15 avril à 12h. Au total l'analyse porte sur 167 patients admis dans ces services.
Deux fois plus d'hommes que de femmes
C'est l'une des premières caractéristiques marquantes. Parmi les 167 cas accueillis dans ces services de réanimation, près de 7 sur 10 sont des hommes. On enregistre 114 hommes et 53 femmes.Le délai moyen entre les premiers symptomes de la maladie et la date d'admission en réanimation est de 9,1 jours.
92 % des patients sont hospitalisés dans la région de leur domicile.
Quel âge ont ces patients ?
L'essentiel des patients admis en réanimation a plus de 45 ans (94% des admissions). C'est la tranche 65-74 ans qui regroupe le plus de cas en réanimation avec 41 % du panel. Les plus de 75 ans représentent 18% des personnes admises en réanimation.Attention, les admissions en réanimations ne correspondant pas systématiquement aux populations les plus touchées par le coronavirus. Les soins de réanimations très lourds peuvent être considérés comme trop invasifs pour certains patients jugés fragiles, notamment les plus agés. Dans les établissements hospitaliers saturés, les soignants ont parfois du privilégier l'admission des patients présentant le plus de chances de guérisson et donc souvent les patients les plus jeunes.
Un patient sur 5 sans facteur de risque
La plupart des patients atteints du coronavirus et admis en réanimation présentent d'autres pathologies. Elles sont considérées comme facteurs de risque agravant. Néanmoins, pour 20 % des patients de Bourgogne Franche-Comté admis en réanimation , ce n'est pas le cas constate Santé Publique France.Pour les 80 % restants, quels sont les facteurs de risques les plus souvent identifiés ? 29% des patients admis souffrent d'hypertension artérielle. Presque autant de diabète (28%). Viennent ensuite les pathologies cardiaques (18%) ou pulmonaires (18%) et enfin ceux souffrant d'obésité morbide (10%). A noter que certains patients présentent plusieurs facteurs de risques cumulés.
En Bourgogne Franche-Comté, 76 % des patients décédés présentaient des facteurs de comorbité connus.