L'Agence régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté a fait le point ce dimanche 19 avril sur l'épidémie de covid-19.
« La mobilisation de tous porte ses fruits, redoublons d'efforts et restons confinés » explique Pierre Pribille, directeur de l’Agence Régionale de Santé en Bourgogne Franche-Comté. On compte à ce jour 657 décès en milieu hospitalier.Concernant le nombre de patients en réanimation, il baisse depuis une semaine. 239 personnes sont en réanimation ce dimanche, contre 255 samedi. « C’est une légère baisse qui confirme que nous sommes sur un plateau descendant. Mais ces chiffres restent énormes, et c’est une prouesse de nos hôpitaux d’avoir pris en charge ces patients dans des conditions qui ne sont pas dégradées » dit-il. La capacité en nombre de lits en réanimation en temps normal est de 200 lits dans la région.
L’Agence Régionale de Santé surveille de près le nombre de patients hospitalisés. Ils sont au nombre de 1327 ce dimanche. Ce nombre pourrait baisser espère l’ARS dans le courant de la semaine prochaine, ce qui pourrait constituer peut être la fin du plateau épidémique dans notre région. Mais pas la fin de la crise sanitaire.
1839 personnes sont sorties de l’hôpital.
Des tests de dépistage dans les Ehpad
Une nouvelle stratégie de tests de dépistage a été mise en place dans les Ehpad. Elle permet de tester davantage dans l’objectif de prévenir et de mieux contenir l’épidémie explique l’ARS.
Dans les établissements où un cas est identifié, la stratégie est désormais de tester l’ensemble du personnel soignant de façon à identifier tout personnel même asymptomatique.
Dans les Ehpad où cela est possible, la stratégie est de tester l’ensemble des personnels et résidents pour séparer les patients positifs des autres. Une aile peut ainsi être réservée pour les malades testés positifs.
70 Ehpad ont été priorisés pour appliquer cette stratégie. Dans une vingtaine d’Ehpad, la campagne de dépistage est terminée.
Un problème de communication dans les Ehpad ?
« La communication aux familles doit être totalement transparente et régulière » affirme Pierre Pribille alors que plusieurs familles font régulièrement état de leurs difficultés à obtenir des informations sur la santé de leur proches. « Ce serait totalement déplacé ». Il conseille aux familles de « porter réclamation auprès de l’ARS » en cas d’impossibilité.
Un boom de la télémédecine
La pratique explose dans la région selon les chiffres communiqués par l’assurance maladie. Plus de 100 000 téléconsultations ont été remboursées en Bourgogne Franche-Comté. Il n’y en avait eu que 3 000 sur toute l’année 2019. Depuis le début du confinement, 30 % des actes qui ont conduit à un remboursement ont eu lieu par téléconsultation. « Un palier décisif a été franchi dans l’usage de la télémédecine » selon Pierre Pribille, directeur général de l’ARS.
Sur la seconde semaine d’avril, 30% des actes de généralistes se sont faits en téléconsultation 60% des généralistes ont pratiqué la téléconsultation.
Attention au renoncement aux soins
Pierre Pribille, directeur de l’ARS rappelle que cette période de confinement ne doit pas signifier une renonciation aux soins pour les autres malades. « La baisse des consultations en cabinet de ville ou aux urgences est préoccupante » dit-il. Il rappelle qu’il ne faut pas hésiter à appeler son médecin, le 15 si besoin qui est dimensionné pour prendre les appels.
Une rentrée scolaire le 11 mai qui reste encore très floue
Interrogé sur une possible rentrée décalée au-delà du 11 mai dans le département Territoire de Belfort, le recteur de l’académie de Besançon Jean-François Chanet précise : « je ne m’exprimerai pas sur la rentrée du 11 mai. Nous n’en savons que trop peu, et cela peut être contredit par ce qui peut être annoncé ans les jours qui viennent. Il faut attendre que les autorités de santé aient validé le protocole » dit-il.Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l'Académie de Dijon ajoute que des rencontres ont eu lieu avec les collectivités locales, les fédérations de parents, les représentants de parents d’élèves et des lycées : « Nous sommes au niveau national comme au niveau académique dans une phase de concertation sur cette remise en route progressive ». Qui rentrera en premier, les plus jeunes ? Rien n’est tranché, dit-elle.
Pour le recteur de l’académie de Besançon, les questions relatives à la sortie du confinement sont plus nombreuses aujourd’hui que celle relatives à la continuité pédagogique
La Bourgogne Franche-Comté est entrée vendredi dans une période de vacances scolaires de deux semaines : Dans l’académie de Besançon, 5000 élèves se sont portés volontaires la deuxième semaine, pour suivre des stages de soutien « vacances apprenantes ». 1000 enseignants également. En Bourgogne, plus de 5000 élèves bénéficieront de ces stages.
Concernant les enfants accueillis en cette période de confinement, 600 élèves ont été accueillis durant cette semaine en Franche-Comté. Des enfants de soignants, forces de l’ordre, ou personnels de préfecture. Ils sont près de 900 en Bourgogne.