Coronavirus : entre reports, annulations et huis clos, quelles conséquences pour le monde du sport ?

Le monde du sport n’échappe pas à l’épidémie de coronavirus. Au fur et à mesure que le nombre de cas augmente, les annulations, reports ou rencontres à huis clos se multiplient. Quelles conséquences économiques et sportives du Covid-19 pour les clubs de sport ?

 

Quels impacts pour le DFCO et l'AJ Auxerre ? 

Foot, rugby, basket, cyclisme, athlétisme, etc. En France et partout dans le monde, l’épidémie de coronavirus bouleverse les calendriers.

La réaction d'Olivier Delcourt, président du DFCO, suite au report de la saison de Ligue 1


Pour le DFCO, club dijonnais de Ligue 1, la billetterie représente à elle seule 300 à 400 000 euros par rencontre.

Du côté de l’AJA, club auxerrois de Ligue 2, la billetterie, qui représente environ 10 % du budget, est aussi un enjeu important.
Cela dit, pour Francis Graille, le président de l'AJ Auxerre, c'est certes un manque à gagner, mais il y a pire. "Bien sûr, ça peut fragiliser si le virus dure et si on est obligé de fermer les stades. Mais, ce qui serait pire, ce serait de ne même pas pouvoir jouer à huis clos, qu’une équipe soit vraiment malade et qu’on stoppe le championnat", dit-il.

 

 

Comment ça se passe pour la JDA Dijon et l'Elan Chalon ?


Les sports en salle, comme le basket ou le handball, sont eux aussi bousculés par la pandémie.

Il n’y a pas de décision des ligues de jouer tous les matchs à huis clos, mais le nombre de spectateurs étant limité à 1 000 personnes, cela aura des conséquences sur la santé des clubs.

C’est pourquoi la JDA espère que la situation ne durera pas trop longtemps, aussi bien pour le basket que pour le hand. "Les dispositions gouvernementales vont jusqu’au 15 avril. Pour le hand, on a un match et pour le basket deux matchs, c’est supportable. Mais, si on va au-delà, ce serait catastrophique pour les deux clubs, sachant que les play-offs sont en mai pour les deux disciplines", explique Gaëtan Marteil, directeur administratif et financier de la JDA Dijon.
 


Au club de basket de l’Elan Chalon aussi, on serre les dents. Le manque à gagner s’élève à environ 150 000 euros par match.
En quatre réceptions, la somme atteindrait 10 % du budget du club de Saône-et-Loire. Mais, au-delà de l’impact financier, il faut gérer aussi les à-côtés sportifs.

"Un sport de salle est par définition un spectacle sportif. Ça se joue devant du public, donc il y a un impact en termes d’ambiance", analyse Rémy Delpon, directeur général de l'Elan Chalon. "Après, on a le droit tout de même à 1 000 personnes. Mais, c’est difficile d’arbitrer, car si on joue à huis clos, on frustre tout le monde. Et d’un autre côté, entre nos abonnés et nos partenaires on est à 1 800, donc on ne pourra pas satisfaire tout le monde."

 
 

Et pour les clubs de rugby ? 

Pour les clubs de rugby, rien n’est encore décidé.
Deux options s'opposent : il y a ceux qui veulent reporter les matchs et ceux qui souhaitent que les rencontres aient lieu à huis clos.

Une réunion des présidents de clubs aura lieu à Toulouse lundi 16 mars. C’est là qu’on décidera du sort du Top 14 et de la Pro D2 face à la pandémie de coronavirus. L’USON Nevers, qui doit recevoir Rouen dans quinze jours, sera alors fixé.

 
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