Le tribunal de commerce de Nevers a prononcé mercredi la liquidation judiciaire de la clinique de Cosne-sur-Loire, sans poursuite de l'activité. Un coup dur, même si certains ne veulent pas abandonner l'espoir d'une réouverture dans les prochains mois, avec un nouveau propriétaire.
Réunis dans leur réfectoire, les salariés de la clinique de Cosne-sur-Loire digèrent encore avec difficulté la nouvelle. La liquidation judiciaire, annoncée mercredi 18 décembre, signifie la perte de leur emploi. Ils ont trois semaines pour tourner la page. "On va rentrer dans la période de licenciement, précise Aurélie Parizelle, déléguée du personnel. Mon rôle va être de faire en sorte que chaque personne reparte avec ce qui lui est dû."
Sur place, seules les urgences et la médecine générale fonctionnent encore. Des services qui dépendent de l'hôpital. Les prochaines semaines seront déterminantes pour déméler la situation des locaux partagés. "On a besoin d'un service d'urgence de toute façon. Ce n'est pas possible de faire autrement. Donc tout est fait pour qu'il y ait une continuité des soins sur Cosne et le bassin cosnois 24 heures sur 24", explique Laurence Virlojeux, infirmière aux urgences.
Mais la fermeture de la clinique inquiète les habitants, qui se sentent de plus en plus isolés des services de santé. "C'est un gros manque pour la population. Aujourd'hui il va falloir faire 60 kilomètres pour être soigné", déplore une habitante.
Une clinique indispensable
L'espoir entretenu par les élus locaux serait que la liquidation soit étendue à la société immobilière montée par le groupe Kapa. Le liquidateur pourrait ainsi remettre en vente les murs et attirer un repreneur. Trois ou quatre candidats potentiels ont déjà été ciblés."Il y en a un qui va arriver samedi, pour visiter et prendre rendez-vous avec des médecins. La semaine prochaine, d'autres viendront pour se renseigner sur la situation et les possibilités de redémarrage de cette clinique, qui est indispensable pour notre territoire", indique le maire divers droite de Cosne-Cours-sur-Loire, Michel Veneau.
En attendant, un camion de radiologie mobile est prêt à l'emploi pour assister les urgences. L'organisation des soins à Cosne devrait encore susciter de longues discussions dans les prochaines semaines, avec l'Agence régionale de santé.