L'image a dû en intriguer plus d'un. Dans les champs de Côte-d'Or, ont fleuri des balles de fourrages recouvertes d'un plastique rose. Ce n'est pas une coquetterie de certains agriculteurs. Cela permet de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein.
D'où vient cette idée ?
L'idée est née en 2014 en Nouvelle-Zélande dans l'esprit d'un des distributeurs du fabricant de plastique agricole Trioplast. Il voulait afficher son soutien "en couleur" à la lutte contre le cancer du sein. Ce Néo-zélandais se sentait concerné par cette cause, certaines de ses proches étant touchées par cette maladie. Une bonne idée qui s'est vite exportée puisque ce fabricant rayonne sur le monde entier.
Le concept d'une bâche rose a été proposé deux ans plus tard aux agriculteurs en France. Depuis cette année, les éleveurs peuvent également enrubanner leur fourrage en bleu, pour soutenir la recherche en matière de cancer de la prostate, et en jaune, pour les cancers de l'enfant.
Comment ça marche ?
A chaque rouleau de bâche acheté par l'agriculteur, 2 € sont reversés à la fondation ARC, l'association de lutte contre le cancer. Le fabricant Trioplast s'engage à reverser 1€, de même que le distributeur. Ce dernier peut choisir de répercuter cette hausse sur son prix de vente ou d'en faire don.
« Ailleurs dans le monde, les agriculteurs reversent également 1€ par bobine. Mais, quand nous avons proposé ce projet en France, le monde agricole était en crise. Nous voulions permettre aux exploitants de participer à cette action caritative sans grever leurs finances », explique Lyna Ould-Amer, responsable marketing de Trioplast France.
En France, depuis 2016, cette opération a permis de réunir 29.000 euros pour des associations de lutte contre le cancer.
Le reportage de C. Jouret et A. Douay avec :
- Hervé Favet, agriculteur
- Murielle Favet, agricultrice
- images du Tour de France