Les fortes chaleurs ont des conséquences sur les organismes humains mais les animaux ne sont pas épargnés. Volailles, bovins, ovins mais aussi escargots. En Côte-d'Or, cet épisode caniculaire pourrait être une véritable catastrophe pour certains héliciculteurs.
Avec des températures caniculaires et des restrictions d'eau, on compte déjà quelques victimes dans les élevages d'escargots de Côte-d'Or. Chez Hervé Menelot, héliciculteur à Fénay près de Dijon, chaleur et sécheresse ont déjà fait des victimes. "Ça commence. Il y a encore de la végétation, donc ça permet de limiter le phénomène. Mais avec les fortes chaleurs qui s'annoncent cumulées à la sécheresse, effectivement ça devient compliqué malgré l'arrosage qu'on pratique", indique-t-il.
Hervé Menelot a encore en tête la canicule d'aoît 2018. Il avait alors perdu 65 % de son élevage, soit une perte de 20 000 euros. Cette nouvelle vague de chaleur pourrait sonner le glas de son exploitation. "Supporter des pertes chaque année, ce ne sera pas possible", dit-il.
Bilan à l'automne
Ailleurs dans le département, à Chanceaux, un autre éleveur souffre un peu moins durement. Jean-Mathé Livera profite de la présence d'un étang et arbres à proximité. La végétation vient en aide aux gastéropodes, le couvert végétal devrait limiter les pertes à 30 % de l'élevage.Mais l'éleveur ne fanfaronne pas pour autant. D'année en année, cet héliciculteur a bien conscience que son activité devient de plus en plus compliquée. "C'est vrai que le réchauffement climatique est là. Mais encore une fois, je suis aidé par le site qui est hyper confortable pour mes escargots", explique-t-il.
Le bilan de l'impact de la canicule sur l'élevage des escargots pourra être tiré à l'automne prochain, lors de la récolte.