Côte-d'Or : Arthur Germain, fils d'Anne Hidalgo, poursuit son périple dans la Seine

Ce vendredi 11 juin, Arthur Germain était de passage à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) pour le cinquième jour de son pari fou : parcourir la Seine en 52 jours afin de sensibiliser à la pollution du fleuve. Il réalise ce challenge en autonomie jusqu'au Havre en passant par Troyes, Paris et Rouen. 

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Arthur Germain, 19 ans, s’est lancé un défi historique. Ce jeune sportif, également fils de la maire de Paris Anne Hidalgo, a décidé de parcourir les 784 kilomètres de la Seine, en 52 jours, à la nage. Du jamais vu.  Le jeune homme n’en est cependant pas à son premier record puisqu’il a été le plus jeune Français à traverser la Manche en 2018. De passage ce vendredi 11 juin à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or), le jeune sportif peine encore à nager dans le fleuve. 

Le départ s’est fait le dimanche 6 juin à Source-Seine (en Côte-d’Or), point de départ du fleuve. Il a parcouru les premiers kilomètres à pied en raison du faible niveau de l’eau. Cinq jours après son départ, Arthur Germain a parcouru plus de 48 kilomètres et a déjà rencontré de nombreux obstacles. Il a notamment été confronté à une eau froide, aux caprices de la météo et a dû faire réparer son kayac, dont les roues se sont cassées. Il documente quotidiennement sur les réseaux sociaux son parcours, son évolution physique et son état d’esprit.

Lorsque que le niveau de l'eau sera suffisant, Arthur Germain nagera quotidiennement entre 15 et 20 kilomètres, soit environ six heures par jour.

Afin de vivre une expérience la plus immersive possible, Arthur Germain a décidé de réaliser cette aventure en autonomie. Il tire avec lui un kayac contenant près de 100 kg de denrées alimentaires, vêtements et matériel de campement. Le ravitaillement se fait chez l’habitant, au fil de son périple. Il installe chaque soir sa tente ou son hamac au bord de l’eau. Denise Daries, attachée de presse et compagne d’Arthur Germain explique : « Arthur voulait être en autonomie pour être au plus proche de la nature, faire une vraie introspection. Il cherchait à vivre une aventure complète. » Une belle revanche pour cet amoureux du sport, qui s’est vu plusieurs fois échouer aux portes des championnats de France de natation dans sa jeunesse : « c’était vraiment une revanche sur les échecs qu’il a pu vivre. C’est un défi à lui-même mais aussi un appel à la prise de conscience écologique » précise Denise Daries.

Montrer la pollution de la Seine

À travers ce challenge, Arthur Germain espère attirer l’attention du grand public sur la pollution de ce fleuve. Afin de sensibiliser également le jeune public, le nageur rencontrera des classes à l’issue de son parcours pour échanger sur les enjeux de la protection de l’environnement. « Le public est attendu le long des berges pour soutenir Arthur ! » ajoute Denise Daries.

Quand j’ai nagé à Dakar, au Sénégal, dans une eau très polluée, j’ai eu un déclic.

Arthur Germain, nageur

Ce projet a germé dans l’esprit d’Arthur Germain en juillet 2020, alors qu’il travaille sur le bateau de la fondation « Tara Océan ». Il contribue alors quotidiennement à la sensibilisation du jeune public sur le monde de l’océan et de la pollution. Son intérêt pour l'environnement est, lui, plus ancien : « J’ai toujours été sensible à la nature. Mais quand j’ai nagé à Dakar, au Sénégal, dans une eau très polluée, j’ai eu un déclic. Je me prenais des bidons d’essence dans les jambes en nageant ! J’ai eu un choc en voyant que c’était un peu pareil dans la Seine. C’est là que j’ai vraiment pris conscience de l’importance de l’eau » raconte Arthur Germain.  Parisien de souche, la Seine a en effet toujours fait partie de l’environnement du nageur.

Une préparation physique stricte

Depuis octobre 2020, Arthur Germain s’entraîne entre une et deux fois par jour, en bassin et dans la Seine. « Il s’est entraîné régulièrement avec la protection civile de Paris pour tester comment son corps réagissait à la nage dans la Seine, qui est particulièrement polluée dans la capitale. Il a très bien géré ça et a prouvé que son corps était capable de le faire » précise Denise Daries, la compagne du sportif.

Il suit également un régime alimentaire très strict établi par une naturopathe afin de se trouver dans les meilleures conditions possibles pour réaliser ce défi. Une préparation mentale a également été indispensable pour le sportif. « Arthur médite beaucoup pour être seul avec lui-même. Il s’entraine beaucoup pour voir comment il s’en sort seul et sans pouvoir appeler personne » ajoute Denise Daries. 

Suivi régulièrement par des médecins et très entrainé, le jeune sportif ne redoute qu'une seule chose : « la seule chose qui me fait peur, c’est la blessure, parce que ça aura un goût d’inachevé » explique-t-il.

Les risques de ce défi

Nager dans des eaux polluées et non-appropriées à la baignade n’est pas sans risques. Comme l’explique Arthur Germain, tout a été très étudié en amont : « ce n’est pas un projet anodin. Nous avons établi des protocoles sanitaires très précis. […] Je vais nager en combinaison pour limiter le risque d’infection, et je me suis fait vacciner contre la leptospirose. »

J’ai l’habitude de m’exposer à la pollution.

Arthur Germain, nageur

Le jeune homme n’est cependant pas inquiet quant à sa santé : « j’ai l’habitude de m’exposer à la pollution. J’ai une immunité assez poussée grâce à mes entrainements et à mon alimentation. »  Le nageur mènera une étude aux côtés de l’entreprise Fluidion afin d’analyser la qualité de l’eau du fleuve. Il pourra donc évaluer le taux de pollution de la Seine en temps réel grâce à un appareil de mesure. 

La pollution de la Seine provient notamment de la présence de matière fécale, de pesticides, de nitrates ou d'azote. Pourtant, dès 1988, le maire de Paris Jacques Chirac avait déjà pour projet d'autoriser la baignade dans le celèbre fleuve traversant la capitale. Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris, a également formulé le souhait de rendre la baignade possible dans la Seine d'ici 2025, à la suite des Jeux Olympiques de 2024. En Île-de-France, 23 sites de baignades ont déjà été identifiés dans la Seine et la Marne, dont cinq dans Paris, d'après l'article de France 3 Paris Île-de-France ci-dessous. 

L'environnement fluvial est également un facteur primordial à étudier selon Arthur Germain : « la navigation est difficile, il faut éviter les péniches, apprendre à passer les écluses… Je dois apprendre à gérer ma sécurité. »

L’arrivée est prévue pour le 28 juillet, dans la ville du Havre (Seine-Maritime), à l'embouchure de la Seine. 

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