À 21 ans, il combattra en MMA lors du plus grand événement régional à Dijon: "un sport complet et réaliste"

Ce samedi 10 février, Dijon accueillera son premier événement de MMA au Palais des Sports. Deux athlètes locaux combattront lors de l'événement, dont un encore à l'université : Jibril Taslamat. Il revient avec nous sur son entrée dans la MMA, les bénéfices de ce sport et la manière de préparer un combat

"La préparation se passe bien. On s'entraîne plusieurs fois par semaine. Je me sens prêt pour ce combat." Jibril Taslamat est impatient. Ce samedi 10 février, ce jeune dijonnais de 21 ans combattra lors du premier événement de MMA de la région Bourgogne-Franche-Comté : Hexagone MMA 14. Il affrontera un autre Français, plus expérimenté que lui dans ce sport : Quentin Renard.

Le MMA (Mixed Martial Art) est un sport de combat autorisé en février 2020. Il combine des coups spécifiques à la boxe, avec les poings, les pieds, les coudes et les genoux, et les techniques de lutte et de soumission en corps à corps.

Pour autant, le MMA n'était pas le premier sport de combat qu'il a pratiqué. "J'ai commencé à faire de la boxe anglaise, au collège, car je voulais devenir plus fort, physiquement et mentalement. J'en ai fait trois ans." Un événement planétaire va freiner ses aspirations : la pandémie de COVID-19.

Lors du premier déconfinement, les sports de combat ont été les derniers à être, de nouveau, autorisés. Puis, lors de la deuxième vague de Covid, les salles de sport de plusieurs grandes villes ont été fermées. Cela a repoussé son arrivée vers la MMA. "Quand je suis arrivé à Dijon, pour l'université, je me suis inscrit au Tiger's Gym pour pouvoir pratiquer ce sport."

Des bénéfices psychiques et physiques important

Jibril a tout de suite accroché avec ce sport de combat. "C'est un sport complet, réaliste, ce qui se rapproche le plus de la vraie vie. Mon objectif est d'être fort, donc, j'aime aller à l'entraînement tous les jours et pouvoir me dépasser." Pour autant, le bénéfice de la MMA n'est pas seulement physique.

"Cela m'a fait gagner de la confiance en soi. Dans la vie de tous les jours, je suis tranquille, j'ai de moins en moins de stress quand je passe un examen, ou lorsque je suis tout simplement dans la rue." De plus, les entraînements longs et rigoureux l'obligent à avoir une rigueur et un respect d'autrui demandés dans tous ces sports.

"Lors des entraînements, on s'échauffe en premier lieu en faisant des exercices. L'objectif est de travailler la condition physique, mais aussi la technique, en boxe, et en lutte. Puis, les trente dernières minutes, on fait du sparing [entraînement lors duquel deux personnes s'affrontent sur le ring]." Pour garder la forme, sa préparation ne s'arrête pas là.

"De temps en temps, je vais à la salle de sport. Je peux aussi aller courir." Ce programme est chargé. Cet étudiant de droit doit en effet jongler entre l'Université de Bourgogne et ses entraînements. "Ils ont lieu le soir. Donc il faut que je m'organise bien pour pouvoir être en forme en cours et lors de mes sessions. Mais, mon objectif reste de passer professionnel et de vivre du MMA."

Avant les combats, une préparation physique qui s'intensifie

Il a réalisé son premier combat amateur en mai 2023, lors d'un gala organisé par la promotion Kingdom Challenge lors duquel il a battu son adversaire, Romain Legros. Pour ces deux préparations, c'est le même déroulé.

On met plus d'intensité. On analyse aussi énormément la morphologie et la manière de combattre de mon adversaire.

Jibril Taslamat

S'il arrive à faire le poids, une pratique qui consiste à se déshydrater pour pouvoir atteindre moins de 70 kilos, il pourra combattre devant de nombreux fans. "Il y a de plus en plus de personnes qui en parlent et qui regardent le MMA, et notamment de grosses organisations comme l'UFC.

C'est aussi parce qu'en France, on a montré que l'on pouvait aller haut dans ce sport, avec des combattants comme Cyril Gane, ou Cédric Doumbé. On a montré qu'il n'y avait pas besoin de partir à l'étranger pour pouvoir s'entraîner. On peut aller haut en restant en France." Un objectif qui reste, forcément, dans le coin de sa tête.

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