Le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) chargé des enquêtes techniques sur les accidents de transport terrestre, va présenter ses conclusions aux familles mardi après-midi à Paris, avant de publier son rapport. Parmi elles : une famille Nivernaise.
On s’en souvient, c’est lors d’une phase de test sur le nouveau tronçon de la Ligne à Grande Vitesse Paris-Strasbourg, que cet accident s’était produit le 14 novembre 2015 à Eckwersheim ( Bas-Rhin). Bilan : 11 morts et 42 blessés dont certains très grièvement.
Il y avait 53 personnes, des salariés de la SNCF et de ses filiales mais aussi des invités avec femmes et enfants.
La famille Rolland faisait partie de ceux-là. Patrick Rolland, cadre d'une filiale de la SNCF avait invité des membres de sa famille et des amis. Il fait partie des 11 personnes décédées.
La vitesse excessive de la rame d'essai avait été mise en cause : 265 km/h à l'entrée de la courbe située en amont de l'accident pour une vitesse prévue de 176 km/h.
Le rapport du BEA-TT est distinct de l'enquête judiciaire, menée par deux juges d'instruction du pôle "Accidents collectifs" du tribunal de grande instance de Paris.
Deux employés de la SNCF - un conducteur et un cadre - et un salarié de Systra, filiale chargée de l'ingénierie, ont été mis en examen en octobre dernier, pour homicides et blessures involontaires et placés sous contrôle judiciaire.
Dans leur rapport d'étape, les experts judiciaires ont mis en évidence des "erreurs de calcul" dans la détermination des points de freinage, et "une mauvaise évaluation" de la marge de ralentissement au moment de l'essai.