Suite à l’agression du maire de Tréclun, en Côte-d’Or, le fils de l’agresseur présumé donne sa version des faits. Il évoque une querelle familiale sans lien direct avec la fonction d’élu. Les faits se sont déroulés dans la nuit du vendredi 17 juillet.
Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 juillet 2020, le maire de Tréclun, Sébastien Sordel, a été frappé par un habitant du village de Côte d’Or. Le fils de l’agresseur présumé donne sa version des faits : "dans la nuit du 17 juillet, mon père est allé surveiller son système d’irrigation qui avait été vandalisé la nuit précédente. Il a alors vu un véhicule arrêté, tous feux éteints, dans un chemin agricole, tout proche de sa parcelle."
Il poursuit : "lorsque mon père a identifié le maire pour lui demander le motif de sa présence à cette heure et en ce lieu, celui-ci n’a pas du tout dit qu’il surveillait des jeunes du village. Cette ‘explication’ est très surprenante, car il n’y a jamais aucun jeune le soir à cet endroit, et j’ai passé vingt ans de ma vie dans ce village."
Pour le fils, cet échange de coups n'a rien à voir avec la fonction d'élu. L'agriculteur, âgé de 63 ans, a été maire de Tréclun entre 1995 et 2008.
Sans accuser personne, le fils explique : "depuis plusieurs semaines, nous subissons des dégradations quasi quotidiennes sur le matériel agricole (tuyaux d'arrosage coupés, sciés, écrasés... vol de matériel) avec en point d'orgue une tentative d'incendie de notre ferme il y a quelques jours."
Par ailleurs, il rappelle qu’une querelle a lieu entre les deux familles depuis trois générations.
Les suites judiciaires de l’affaire
Le parquet nous a confirmé que l’agresseur présumé a été arrêté le 18 juillet et placé en garde à vue. L’agriculteur sera poursuivi pour "violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique".De son côté, l’agriculteur, blessé à la tête durant l'altercation, a déposé plainte à la gendarmerie d'Auxonne pour coups et blessures. Une audience est prévue en mai 2021.
Le maire réagit à son tour
Suite à la parution de notre article, le maire a voulu apporter les éléments suivants : "je comprends que pour un fils habitant à des centaines de kilomètres, il est difficile d'accepter et de s'expliquer le comportement de son père ce soir-là, car je ne me l'explique pas moi-même. Dans son texte, il ne nie pas les faits de violence mais il semble vouloir les justifier. Cependant, afin qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je tiens à nouveau à confirmer la véracité de mes déclarations. D’ailleurs, l'ensemble des faits reprochés ont été reconnus et avoués par [l'ancien maire de Tréclun].""Alors que je reste choqué par la violence que j'ai subi, je confirme que je ne me trouvais à aucun moment à proximité d'une propriété du mis en cause ce soir-là et qu'aucune plainte n'a été déposé ces derniers mois pour des dégradations qui seraient intervenues sur la commune, poursuit l'édile. "Je me tiens une nouvelle fois à disposition de la justice pour répondre à toutes les questions utiles dans le suivi de cette affaire. Pour les jours prochains, je n'aspire qu’à la tranquillité pour ma commune et ses habitants, quel qu’il soit. Je tiens à ce que l'image de Tréclun reste positive et c'est à cela que je veux continuer à travailler."