Amazon à Longvic : quelles conséquences économiques et environnementales ?

Cela fait maintenant trois mois qu'une agence de livraison Amazon est en activité à Longvic. Mais son implantation dans l'agglomération dijonnaise soulève de nombreuses questions économiques et environnementales. 34 employés en CDI travaillent actuellement sur le site.

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Un géant américain débarque à Longvic. Si vous êtes des environs, vous n'êtes pas sans savoir qu'une nouvelle agence de livraison Amazon a ouvert ses portes il y a bientôt trois mois. Une véritable ville dans la ville au sein de l'agglomération dijonnaise, avec de nombreux enjeux à la clé.

Une agence de livraison, c'est quoi ?

Le concept est simple. L'agence située à Longvic reçoit les colis des grands centres de distribution de tout le pays. Le personnel est chargé de les trier puis de les envoyer aux clients. Aujourd'hui, ce sont 34 employés en CDI qui travaillent sur le site et 180 chauffeurs qui livrent les colis dans toute la région. 

Ce site d'un hectare est une véritable fourmilière. Les employés sont formés pour travailler de manière efficace, tout en respectant les normes de sécurité. Les colis sont récupérés, triés et mis dans des sacs. Chacun représente une zone géographique. Ces derniers sont ensuite chargés dans des vans. 96 camions défilent au centre chaque jour pour récupérer des produits et les distribuer sur le territoire.

L'implantation de ce centre dans la zone industrielle de Longvic n'est pas un hasard. "On cherche à avoir cette proximité, être proche de nos clients. On veut pouvoir les livrer dans un périmètre le plus proche possible", avance François Borghesi, responsable régional des opérations Amazon. Ce dernier affirme que le colis est envoyé rapidement et que le client peut le recevoir 24 heures après l'achat. 

Et l'emploi dans tout ça ?

Qui dit nouveau grand centre, dit création d'emplois. Amazon a affiché la volonté de recruter local. Selon François Borghesi, 84% des employés en CDI sont de la région. Un chiffre élevé qui s'explique par un partenariat avec pôle emploi. "On cherche à privilégier les personnes les plus éloignées de l’emploi, notamment les jeunes. Je suis fier des conditions de travail que nous proposons"

Quand on vient chez Amazon, c'est pour faire carrière

François Borghesi

Responsable régional des opérations Amazon

François Borghesi confirme qu'un agent de maîtrise n’a pas besoin de diplôme pour être recruté dans ce centre Amazon. Une tendance que ne dément pas Simon, employé. "J'ai postulé il y a quatre mois. J'ai un BTS informatique mais beaucoup de mes collègues ne sont pas diplômés", affirme le jeune homme de 30 ans. "On a une vraie possibilité d'évolution. Je peux tenter de passer au grade supérieur de chef d'équipe, changer de région ou même de pays. C'est la mentalité américaine, plus ouverte que dans les autres entreprises où j'ai pu travailler."

Danielle Juban, vice-présidente Dijon Métropole, se félicite de la collaboration avec le géant américain. "Tout cela se fait dans l'intérêt de la métropole et Longvic, avec un bassin d’emploi de 400 000 habitants. Nous serons vigilants à ce qu'Amazon va faire en termes de recrutement et de logistique urbaine, mais nous sommes actuellement ravis de l'évolution du site", déclare-t-elle. Le salaire d'un agent de tri est au départ de 11,26 euros de l'heure (soit près de 1 708 euros brut), avant de passer à 2 000 euros brut dès deux ans d'ancienneté, avec un 13ème mois et autres primes. 

Greenwashing ou concerné par l'environnement ?

Si c'est aujourd'hui un centre de livraison neuf, ce n'était pas le cas il y a quelques mois. Le site était en effet une entreprise de fabrication de mâts d'éolienne, mais elle a été placée en liquidation judiciaire en 2019. Laissée à l'abandon depuis, cette friche industrielle a été réhabilitée par le géant américain.

"On est très fiers de ce qu'on à fait de cet endroit parce qu'on l’a récupéré dans un état assez délabré. On est reparti à zéro. Cela rejoint notre ligne de conduite d'avoir un impact faible sur l’environnement", vante le responsable régional des opérations Amazon François Borghesi. 

C'est la raison pour laquelle le toit est en partie végétalisée et que le centre va accueillir quatre à cinq ruches en octobre. L'installation d'un système de récupération d'eau de pluie est également envisagée. Des actes réalisés dans l'optique de rassurer les sceptiques face à l'implantation du géant américain ?

En effet, une quarantaine de personnes sont venues manifester devant le centre en début d'année, en accusant notamment l'entreprise de "greenwashing". "C’est dans notre philosophie d’être un acteur et de montrer la voix. C’est pour cela qu’on est engagé dans le Climate Pledge (zéro empreinte carbone d'ici 2040), on développe des solutions dès qu’on le peut", garantit François Borghesi.

Côté transports, face à la question des 96 camions qui traversent quotidiennement la région, Amazon répond que deux colis sur trois sont livrés à zéro émission dans plusieurs villes, avec des véhicules électriques ou des vélos cargo. Ces moyens de transports sont envisagés dès que l’opportunité se présente. Par ailleurs, des conseils d’écoconduite sont appliqués lors de la formation des chauffeurs. 

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