C’est une bonne nouvelle pour les éleveurs. Les conditions météorologiques depuis le début de l’année ont été favorables à la pousse du foin. La récolte est plus précoce partout en Côte-d’Or et les stocks en prévision de l'hiver se remplissent.
La récolte est déjà lancée pour Laurent Lamy. Cet éleveur est installé depuis 30 ans à Verrey-sous-Drée, dans le nord de la Côte-d'Or. C’est la première fois qu’il récupère son foin aussi tôt dans l’année.
"On peut estimer qu’il y a une dizaine de jours d’avance par rapport à une récolte normale ! C’est assez surprenant", confie celui qui terminera sa moisson ce vendredi 9 juin.
Des conditions favorables
De la chaleur, du vent et peu de pluie, les conditions ont été favorables à la pousse du foin et à sa récolte cette année. Résultat : la qualité est aussi au rendez-vous !
"Le foin est juste à son optimum, ce qui permet d’avoir un foin avec toutes les qualités requises pour nourrir les animaux. C’est vraiment la semaine qui nous va bien", se satisfait Laurent Lamy.
On observe des récoltes précoces même sur les zones tardives comme le Morvan. C’est très rare
Matthieu Javelle, responsable fourrage à la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or
"C’est bien qu’on ait une récolte importante en qualité que ce soit du point de vue alimentaire et sanitaire. On a eu des fourrages récoltés dans de bonnes conditions, donc c’est important pour la santé des animaux cet hiver", ajoute Matthieu Javelle, responsable fourrage à la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or.
De quoi anticiper l’hiver
Cette année, Laurent Lamy devrait récolter 250 tonnes de foin. Une production qui devrait lui permettre d’être prêt pour l’hiver. L’agriculteur élève des Charolaises.
"J’ai l’habitude d’anticiper. J’ai toujours du fourrage en avance par rapport aux problèmes de sécheresse qui sont récurrents chez nous. J’alimente tous mes animaux donc c’est primordial d’avoir du fourrage de qualité".
Je vise une certaine indépendance. Donc j’aime avoir du stock dont je suis maître. C’est rassurant !
Laurent Lamy, agriculteur
Si pour Laurent Lamy, la récolte devrait être similaire à celle de 2022 en quantité, pour beaucoup d’autres éleveurs, 2023 sera plus favorable. Pour l’ensemble du milieu agricole, l’année dernière avait été difficile.
"On est sur une récolte plus importante que 2022. 2022 avait été une mauvaise année". Résultat : les stocks pour l’hiver sont prêts. Et même en cas d’été 2024 trop sec, les éleveurs pourraient nourrir leurs bêtes. "Il faut prévoir des stocks pour nourrir l’été. On en a besoin de plus en plus. C’est bien qu’on ait une récolte importante".
Une météo favorable, qui pourrait également permettre une deuxième récolte en 2023. Cette année, la tonne de foin est estimée entre 95 et 110 euros.