Dijon n'est pas la seule ville bourguignonne à avoir présenté un projet. Beaune aussi croit en ses chances et se dit prête à accueillir la Cité internationale de la gastronomie dans deux ans.
Cinq villes sont candidates pour accueillir la future Cité de la gastronomie, qui aura pour mission de valoriser le patrimoine alimentaire et culinaire français. Beaune, Dijon, Chevilly-Larue/Rungis, Lyon et Tours ont été auditionnées mi-octobre au ministère de la Culture à Paris.Le sénateur-maire (PS) de Dijon, François Rebsamen, a affirmé que sa ville faisait partie des trois dossiers favoris. Si la capitale des Ducs de Bourgogne était sélectionnée, la Cité de la gastronomie verrait le jour sur le site de l'ancien hôpital général. Un comité de soutien a été lancé officiellement lundi 5 novembre 2012, pour défendre le projet dijonnais, qui est estimé à 55 millions d'euros.
Mais, à une quarantaine de kilomètres de là, la ville de Beaune peaufine elle aussi sa candidature et met en avant ses atouts. Le site choisi pour abriter la future Cité de la gastronomie est un terrain de 25 hectares, qui appartient à la ville. Il jouxte le vignoble et se trouve à moins de 10 minutes de prestigieuses appellations comme Pommard, Volnay, Meursault, Nuits-Saint-Georges… L'autre avantage est bien sûr la position stratégique de Beaune, implantée au croisement d’un nœud autoroutier. A l’échelle nationale, le territoire beaunois constitue après Paris, le principal carrefour des grands courants d’échanges européen avec l'A6, l'A36 et l'A31.
Le projet beaunois a déjà une marraine - Dominique Loiseau, président-directeur général du Groupe Bernard Loiseau – et un parrain, le cinéaste Claude Lelouch. Ses concepteurs ont prévu une "cité éco-jardin" où 27 régions françaises seraient représentées. On y trouverait entre autres une cité des vins, des restaurants, un cabaret, 7 pavillons de découvertes et de cultures, une grande halle, 12 hectares d'espaces paysagers dont 3 cultivés en maraîchage, etc. Le coût total est estimé à 60 millions d'euros.
"La chance de Beaune, et c'est aussi peut-être son originalité par rapport aux autres candidats, c'est que nous on est prêts. Les terrains nous appartiennent, ils sont vacants, ils sont déjà aménagés. Il y a déjà des maraîchers, la rivière, le palais des congrès. C'est la raison pour laquelle nous on est prêts dès 2014", assure Alain Suguenot, le député-maire de Beaune. Le prix moyen d'entrée serait de 7,5 euros. L’objectif de fréquentation est fixé à 750 000 entrées, soit 0,49 % du passage annuel enregistré sur l’autoroute A6 au niveau de Beaune (environ 150 millions de personnes dans 66 millions de véhicules). Cela permettrait de générer 321 emplois directs et 960 emplois indirects estiment les promoteurs du projet.