Avec "Chacun sa vie", en salles mercredi 15 mars 2017, l'inépuisable Claude Lelouch, 79 ans, signe un nouveau film choral avec une pléiade de célébrités, de Johnny Hallyday à Jean Dujardin, avec pour fil rouge un procès dans une ville de province sur fond de jazz.
A Beaune (Côte-d'Or), une trentaine de personnages, qui ne se connaissent pas mais deviendront juges, avocats ou jurés lors du même procès, vivent des moments importants de leurs existences, le temps d'un festival de jazz.
Parmi eux, Johnny Hallyday, qui vient de rendre public son combat contre un cancer, dans son propre rôle.
Mais on croise aussi aussi un juge, incarné par le célèbre avocat Eric Dupond-Moretti, un avocat alcoolique (Christophe Lambert) en train de se séparer de sa femme (Marianne Denicourt), un avocat général (Francis Huster), une femme trompée (Julie Ferrier) qui découvre l'infidélité de son mari (Gérard Darmon), une prostituée (Béatrice Dalle), un flic (Jean Dujardin), un médecin optimiste (Jean-Marie Bigard), une chanteuse de jazz (Liane Foly)...
Tout ce petit monde se croise, souvent sans le savoir, dans les rues de Beaune, aux terrasses des cafés, à l'hôpital, dans une maison de plaisirs ou lors d'un concert, vit sa vie, prend des décisions importantes et se retrouve des années plus tard lors du procès de l'un d'entre eux.
Un film à sketches
Après "Un + Une", road-movie sentimental en Inde avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein, Claude Lelouch, habitué des films à multiples personnages dont les histoires s'entrecroisent ("La Belle histoire", "Les uns et les autres"...), renoue dans ce nouvel opus avec ce style de film à sketches, qui a vocation à montrer que chaque événement et chaque destin s'inscrit dans une fresque humaine beaucoup plus large.Avec "Chacun sa vie", le réalisateur --plus de 40 longs métrages au compteur-- explique avoir voulu "faire un film sur la fragilité de nos jugements".
"Je me suis dit qu'avant d'arriver dans une salle d'audience où va se jouer l'existence de quelqu'un, il faudrait que l'on puisse connaître le parcours de tous ceux qui vont essayer de le juger", souligne-t-il dans le dossier de presse.
Pour lui, "Chacun sa vie" est "un film à sketches qui ne devait surtout pas ressembler à un film à sketches, car chaque petite histoire nourrit la grande".
Le réalisateur, qui dit avoir voulu "filmer des parfums de vie" et "l'incroyable fertilité du chaos", reste cependant souvent à la surface des situations et des nombreux personnages qu'il montre, dans un ballet parfois fastidieux. Ils sont inégalement interprétés par cette galerie d'acteurs, de chanteurs et de comiques.