La 11e édition du festival du film policier de Beaune débute ce mercredi. Ce rendez-vous n'attire pas en masse le grand public, mais permet tout de même aux commerçants de lancer leur saison touristique à un moment encore calme de l'année.
Le festival du film policier de Beaune débute ce mercredi 3 avril. Pendant quelques jours, la ville – loin d'avoir les avantages de Deauville ou de Cannes – va être en haut de l'affiche et bénéficier d'un éclairage idéal pour sa notoriété.
"C'est une image qui permet notamment probablement de bénéficier du développement économique de Beaune aujourd'hui, indique le maire Les Républicains de la ville, Alain Suguenot. C'est grâce à cette image depuis onze ans que l'on a la grande chance d'avoir quasiment cinq implantations d'entreprise par an. La culture à Beaune, c'est du développement économique."
Dans la ville, on cherche tout de même les indices du festival. Quelques commerçants seulement ont paré leurs boutiques de décorations sur le thème du polar, car on est loin du raz-de-marée au box-office. Si le festival est passé de 3 000 entrées à ses débuts à 14 000 l'an passé, les retombées ciblent plus le symbolique que l'économique.
"Un festival de notoriété"
"On n'est quand même pas sur un festival qui attire énormément de grand public, on est plus sur un festival de notoriété, précise Vincent Clément, le propriétaire du magasin de souvenir Atheneum. On ne peut pas dire qu'en terme de fréquentation ce soit forcément majeur. Après, on arrive à avoir quelques amateurs de vin qui viennent aussi à ce moment-là. Donc c'est toujours un plus.""Pour les commerçants, ça apporte surtout un autre type de clientèle que celle qu'on trouve tout au long de l'année, ajoute Adriana Moreira, la gérante d'un magasin de vin. Et en plus du dynamisme parce qu'on est quand même en basse-saison."
Créé en Charente, le festival du film policier a longtemps été soutenu par les producteurs de cognac qui avaient préféré retirer leur financement. Depuis, Beaune a déroulé le tapis rouge pour se retrouver sur la pellicule. Et la ville y trouve toujours son compte.