Les salariés de la branche Eau de Veolia sont à nouveau appelés à se mobiliser lundi 11 et mardi 12 septembre 2017. Le mouvement "pourrait avoir des conséquences" sur la distribution de l'eau, préviennent les syndicats.
La branche Eau de Veolia gère des services d’eau, de dépollution et de valorisation des eaux usées pour les collectivités publiques et pour les industriels dans toute la France. Le siège régional de Veolia Bourgogne-Champagne-Ardenne est implanté en Côte-d’Or, dans la ZAC de la Porte de Beaune.Les employés du groupe sont appelés à faire grève pour protester contre le 4e plan social dans l'entreprise en quatre ans. Depuis 2014, les effectifs de Veolia ont diminué d'environ 3 000 personnes pour être ramenés à environ 12 600.
Un appel est lancé à partir de lundi 11 septembre par la CFDT pour une durée illimitée. Un autre mot d’ordre est lancé pour mardi 12 septembre par une intersyndicale CGT, CFE-CGC, FO, CFTC et Unsa.
Le mouvement "pourrait avoir des conséquences" sur la distribution de l'eau, selon la CFDT. Tous les syndicats préviennent dans leur préavis de grève que tout salarié "non réquisitionné par arrêté préfectoral", y compris un salarié d'astreinte, sera couvert par le droit de grève.
La suppression de la majeure partie des centres d'appel
Veolia a annoncé le 20 juin 2017 un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dans le cadre d'un plan de transformation visant à relancer son activité et sa rentabilité, à la peine depuis plusieurs années.L'entreprise a chiffré le "sureffectif" à 572 postes, mais "1 550 salariés sont menacés", souligne l'intersyndicale qui avait déjà mobilisé début juillet.
Le plan de restructuration prévoit en effet la suppression de 1 647 postes, dont 97 vacants, et la création de 987 postes en mobilité géographique ou fonctionnelle. Cela passera par des mesures d'âge et un plan de départs volontaires, sans exclure des départs contraints. Le plan touchera les fonctions hors-exploitation et les services client, avec la suppression de la majeure partie des centres d'appel.
Les syndicats refusent tout départ contraint.
Ils demandent aussi la mise en place d'une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) "qui permette vraiment aux salariés de se projeter au sein du groupe ou ailleurs via la formation".