Bientôt des fleurs ou de la maroquinerie dans votre bureau de tabac ? "Les buralistes doivent absolument changer de logiciel !"

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Philippe Coy dans un bureau de tabac de Dijon, qui a entrepris de diversifier son offre pour mieux s'adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs
Pourrez-vous bientôt acheter des fleurs chez votre buraliste ? Ou de la maroquinerie ? Les bureaux de tabac doivent se diversifier s'ils veulent continuer à exister. ©Rodolphe Augier/France Télévisions

Depuis 20 ans, les buralistes subissent une crise qui les pousse à se transformer pour ne pas sombrer. Philippe Coy, le président national de la fédération, est venu à Dijon pour inciter les bureaux de tabac à opérer leur mue.

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Avec la hausse de la fiscalité sur le tabac et le développement d'un marché parallèle, Philippe Coy, le président national de la fédération des buralistes, reprend son bâton de pélerin pour aller à la rencontre des buralistes. Pour lui, il faut que les professionnels repensent leur offre de service pour répondre au mieux à la demande, en tant que commerces de proximité.

Un plan d'accompagnement de 100 millions d'euros 

Après un premier contrat d'accompagnement, signé avec l'Etat sur la période 2018-2022 et qui n'a pas mobilisé les foules - seulement 42 dossiers ouverts en Côte-d'Or sur les 192 buralistes recencés, Philippe Coy revient à la charge avec une nouvelle enveloppe pour la période 2023-2027. Mais pour cela, le président de la fédération des buralistes doit convaincre les intéressés.

"Mon but, c'est de me confronter aux doutes des buralistes, à leurs réticences pour arriver à les convaincre. Il faut absolument inciter les buralistes à changer de logiciel !", insiste-t-il.

Le buraliste doit devenir un commerce d'utilité locale

Philippe Coy, président national de la fédération des buralistes

Pour attirer une clientèle plus large et ne plus se concentrer uniquement sur le tabac, la presse et les jeux, le buraliste doit donc repenser son offre. "Il s'agit entre autre de l'élargir sur les produits de consommation courante, des cadeaux, des souvenirs, des produits régionaux, la maroquinerie... Il n'y a pas de limite dès l'instant où elle est claire et organisée, avec des offres cohérentes. Je dirais que le champ des possibles est devant nous. Il faut s'adapter avec la zone de chalandise et ne rien s'interdire. Débitant de tabac, c'est aussi et surtout un commerce de proximité ! "

Aujourd'hui, au niveau national, 4426 dossiers ont été déposés par les buralistes auprès des Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) régionales. L'objectif fixé est d'atteindre les 10 000 dossiers à l'horizon 2027.

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