Le tribunal de commerce de Bordeaux a rendu son jugement. Les 26 enseignes des Galeries Lafayette du groupe Hermione Retail, dont celles de Chalon-sur-Saône, échappent à la fermeture.
L'incertitude pour les Galeries Lafayette de Chalon-sur-Saône est terminée. Après des mois d'attente, ce jeudi 21 mars 2024, le tribunal de commerce de Bordeaux a rendu son jugement final concernant le dossier de la vingtaine de magasins Galeries Lafayette.
Les 26 magasins de l'enseigne, dont celui de Chalon, détenus par le groupe Hermione Retail, propriété de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon, sont sauvés de la fermeture. Un soulagement notamment pour la vingtaine d'employés chalonnais des Galeries Lafayette. "C'est une super nouvelle, a réagi Stéphane Duplessis, président de la fédération des commerçants de Chalon-sur-Saône. La fermeture des Galeries aurait été un coup dur."
Un accord trouvé entre les Galeries Lafayette et Michel Ohayon
Le 21 février 2024, les Galeries Lafayette et Michel Ohayon se sont mis d'accord pour la mise en place d'un plan de sauvegarde des magasins de l'enseigne au tribunal de commerce de Bordeaux. L'enseigne renonce à 70 % de la dette cumulée par l'homme d'affaires.
De son côté, le Bordelais doit s'acquitter d'une partie de son chiffre d'affaires chaque mois, selon le principe des franchises. Michel Ohayon aussi s'engage à moderniser les magasins et faire entrer de nouvelles marques pour faire décoller les ventes.
Michel Ohayon a racheté de nombreuses enseignes de textile ces dernières années comme Camaïeu, liquidée en septembre 2022. Le Bordelais, en proie à de grosses difficultés financières, a dû céder ensuite Go Sport puis Gap France.
"Il n'y a pas de grandes surprises"
La validation de ce plan n'étonne guère l'avocat des salariés, Stéphane Kadri. "Il n'y a pas de grandes surprises. Lors de l'audience du mois de février, les administrateurs judiciaires, les mandataires judiciaires, le procureur et le groupe des Galeries Lafayette ont considéré qu'il fallait homologuer ce plan de sauvegarde", explique-t-il.
Pour le magasin de Chalon-sur-Saône, le baisser de rideau épargne le licenciement d'une vingtaine d'employés.