Après avoir vécu 20 ans dans le sud de l'Andalousie, Valérie Bernardin et son époux Jean-Marc ont décidé de changer de vie en reprenant un commerce dans un petit village de Saône-et-Loire. De cette initiative est né le "Casabroc Café", qui réunit café et brocante en un seul lieu.
D'ordinaire, on quitte plutôt la grisaille bourguignonne pour le soleil du sud. Valérie Bernardin et son époux Jean-Marc, eux, ont fait l'inverse. Après avoir vécu 20 ans en Andalousie, près du détroit de Gibraltar, ils sont revenus en Bourgogne fin 2023. "Nous avons eu envie d'un changement radical de vie. Après 20 ans en Espagne, notre situation personnelle avait changé. Et puis il faisait très chaud", sourit celle qui est originaire de Haute-Saône.
Le couple s'est installé dans un petit village de Saône-et-Loire : Charbonnat, 230 habitants, à quelques kilomètres à l'ouest du Creusot. Ici, pas de boulanger, boucher, pharmacien ou quelque boutique que ce soit - jusqu'à l'arrivée de Valérie et Jean-Marc. Car s'ils ont décidé de poser leurs valises dans cette commune en particulier, c'est avant tout parce qu'ils souhaitaient eux-mêmes reprendre un commerce.
À Charbonnat, le courant est vraiment bien passé.
Valérie Bernardin,gérante du "Casabroc Café"
"On est allé sur le site de SOS Villages pour essayer de trouver un local à reprendre. On a postulé dans plusieurs villages et toutes nos demandes ont été acceptées, mais on a choisi Charbonnat parce que le courant est vraiment bien passé." Pour rappel, SOS Villages est une plateforme qui vise à "aider à la relance des villages", dans la veine du dispositif des 1 000 cafés.
Un concept unique : mêler café et brocante
Une initiative qui s'est soldée par la création du "Casabroc Café", "un concept nouveau en Bourgogne", explique Valérie. Le principe : combiner café ,"pour permettre aux habitants de se réunir dans un lieu convivial", et... brocante. Dans cet établissement, il existe donc un espace pour se rafraichir et un pour chiner, si l'envie vous en prend. "On peut trouver des vêtements de seconde main, des livres d'occasion... ce concept de recyclage est dans l'air du temps."
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Derrière ce concept, un "besoin de calme et d'authenticité". Ni Valérie ni son époux n'avaient géré d'établissement de la sorte auparavant : elle gérait des appartements de location, tandis que lui était policier. "Mais j'ai travaillé dans des bars, et mon mari a vendu sur les marchés. Donc nous avons toujours eu un certain contact avec le public."
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En parallèle, des soirées à thème sont organisées chaque mois. Une première a déjà eu lieu fin janvier, une dizaine de jours après l'ouverture du "Casabroc" - d'autres sont déjà prévues. Avec, à chaque fois, des commerçants locaux invités : "notre idée est de faire venir des food trucks, pour que les clients puissent se restaurer. On tient à faire travailler les gens du coin." Prochain rendez-vous : 23 février prochain... où les curieux pourront participer à une soirée spéciale antillaise.
