La Bourgogne-Franche-Comté pourrait compter 2 959 000 habitants en 2050

Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, la région pourrait compter 2 959 000 habitants en 2050, soit 139 000 personnes de plus qu’en 2013. Le Doubs et la Côte-d’Or deviendraient les départements les plus peuplés, indique une étude de l'Insee publiée jeudi 22 juin 2017.

La Bourgogne-Franche-Comté au 11e rang des régions métropolitaines

En 2050, la Bourgogne-Franche-Comté pourrait compter entre 2 749 000 et 3 198 000 habitants selon les différentes hypothèses d'évolution de la fécondité, de l'espérance de vie et des migrations.

Entre ces deux extrêmes, la région compterait 2 959 000 habitants en 2050, soit 139 000 de plus qu’en 2013.


De 2013 à 2050, les migrations seraient le moteur principal de la croissance démographique de la Bourgogne-Franche-Comté.
Les départs de la région devraient se réduire un peu, tandis que les arrivées seraient un peu plus nombreuses, notamment en provenance d’Auvergne-Rhône-Alpes.

La population régionale augmenterait en moyenne de 0,13 % par an entre 2013 et 2050, une progression plus faible que la moyenne métropolitaine (+ 0,32 % par an), mais un peu plus forte que celle des régions Grand-Est, Normandie et Hauts-de-France.

La Bourgogne-Franche-Comté conserverait le 11e rang des régions métropolitaines, devant la Corse et le Centre-Val de Loire.

Des différences importantes d’un département à l’autre

En 2050, le Doubs deviendrait le département le plus peuplé de la région, avec 612 700 habitants, soit 79 400 de plus qu’en 2013. Il prendrait la place actuellement occupée par la Saône-et- Loire.

Avec 570 700 habitants en 2050, la Côte-d’Or serait le 2e département le plus peuplé de Bourgogne-Franche-Comté. Jusqu’en 2040, le solde naturel très favorable serait le moteur principal de l’augmentation de la population. À partir de 2040, naissances et décès seraient équilibrés, mais les arrivées plus nombreuses que les départs assureraient des gains de population.

Le Territoire de Belfort resterait le département le moins peuplé de la région, mais sa croissance serait tout aussi dynamique que celle du Doubs. Elle résulterait de la combinaison d’un solde naturel favorable et d’un excédent migratoire.

La croissance démographique serait plus timide dans l’Yonne et le Jura. Le gain de population reposerait sur le seul excédent migratoire. En effet, dans ces deux départements, les décès l’emporteraient sur les naissances dès le début de période et le vieillissement de la population creuserait le déficit naturel.

La population de la Haute-Saône serait stable jusqu’en 2050, celle de la Saône-et-Loire diminuerait légèrement. Les décès sont déjà actuellement plus nombreux que les naissances en Saône-et-Loire et ce déficit naturel irait en s’accentuant sur la période. En Haute-Saône, il interviendrait plus tardivement, d’ici 2020.

Le déclin démographique de la Nièvre, qui est déjà ancien, devrait se poursuivre. En 2050, le département compterait 197 200 habitants, soit 18 000 de moins qu’en 2013.

En 2050, la région compterait davantage de seniors et moins de jeunes

Le vieillissement de la population constitue une tendance lourde qui marquera les prochaines décennies. Ce phénomène, qui n’est pas propre à la Bourgogne-Franche-Comté, s’explique par l’arrivée aux grands âges de la génération du baby-boom et par des gains d’espérance de vie.
Mais, le vieillissement serait plus prononcé en Bourgogne-Franche-Comté que dans les autres régions métropolitaines : la part de seniors (65 ans ou plus) atteindrait 30 % en 2050 et serait supérieure de 3 points à la moyenne métropolitaine.

La population des 75 ans ou plus (qui est davantage concernée par les problèmes de dépendance et de santé) augmenterait plus rapidement encore que la population des 65 ans ou plus. Dans la région, ils seraient 256 000 de plus en 2050 et représenteraient 19 % de la population contre 16 % au niveau national. Le nombre de personnes de 75 ans ou plus augmenterait ainsi de 87 % pendant la période.

Moins d’un habitant sur deux en âge de travailler en 2050

Les personnes en âge de travailler (c'est-à-dire celle âgées d 20 à 64 ans) représenteraient 49 % de la population totale en 2050.

Seuls le Doubs et le Territoire de Belfort compteraient plus d’adultes en âge de travailler qu’en 2013. À l’opposé, la Saône-et-Loire afficherait une baisse de 17 %, la Nièvre de 25 %.

"Projections de population à l’horizon 2050 : faible croissance et vieillissement accentué" est une étude de l'Insee Bourgogne-Franche-Comté réalisée par Amandine Ulrich, Philippe Rossignol, David Brion.