Le maire de Chenôve dénonce "un attentat" : le récit de quatre jours de violences urbaines à Chenôve

Dans la nuit de ce vendredi à samedi, une voiture a été incendiée juste devant la porte du poste de police municipale, tout près de la mairie de Chenôve. Lors d'une conférence de presse donnée ce midi, le maire Thierry Falconnet qualifie cet acte "d'attentat", au quatrième jour de violences à Chenôve.

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"Le poste de police municipale a été directement attaqué, dans ce que je qualifierais d'attentat, puisqu'il s'agit d'une atteinte volontaire délibérée contre une institution républicaine." Le maire de Chenôve Thierry Falconnet (PS), ne mâche pas ses mots. Lors d'une conférence de presse donnée ce midi, il a dénoncé l'incendie déclenché devant la porte du local de la police municipale dans la nuit, dernier épisode d'une série de violences urbaines qui durent depuis mardi. 

Un CRS renversé par un scooter mercredi soir, 45 jours d'ITT

Cet épisode de violences commence par un premier incident, mardi 8 mars dans l'après-midi. Un homme sur un deux-roues "percute le véhicule de police municipale qui était alors à l'arrêt", détaille le maire. Son interpellation se passe mal. "S'ensuit une série d'actes d'une extrême gravité, puisque les équipages de police nationale appelés en renfort sont caillassés."

Dans la nuit, huit véhicules sont incendiés, dont une voiture en autopartage Citiz. Le maire en appelle au préfet, et demande des effectifs de police supplémentaires : 40 CRS arrivent alors sur place dès mercredi soir. 

La nuit suivante, celle de mercredi à jeudi, "six véhicules sont incendiés sur le parking de la mairie", rapporte Thierry Falconnet. C'est là qu'un CRS se fait renverser par le conducteur d'un scooter : "Lorsque les CRS sécurisent les lieux, un des fonctionnaires est violemment percuté par un individu en scooter, scooter utilisé comme arme par destination." Le fonctionnaire écope de 45 jours d'ITT pour ses blessures. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, trois voitures supplémentaires sont incendiés. "Et maintenant, c'est le poste de police municipale qui est délibérément attaqué", dénonce le maire. 

Le poste de police municipale fermé jusqu'à nouvel ordre

"Des individus ont délibérément posé un véhicule devant le poste de police et l'ont incendié, pour détruire le poste", affirme le maire qui précise que des caméras de vidéosurveillance ont filmé la scène. La ville de Chenôve se portera partie civile, afin d'être informée des suites données à l'affaire. "Nous attendons avec impatience l'ouverture d'une enquête judiciaire", précise le maire.

Tout cela arrive parce qu'on est au travail à Chenôve, à la fois la municipalité, la police, les services de l'État, et c'est ce qui dérange une minorité en rupture avec les principes élémentaires de la vie publique et de la République.

Thierry Falconnet, maire de Chenôve

En attendant, le poste de police municipale n'est plus utilisable, trop dégradé pour permettre l'accueil du public, comme en atteste ce cliché : on voit que les protections en plastique installées depuis le Covid ont fondu sous l'effet de la chaleur. 

"Je pense en premier lieu aux familles qui ont perdu leurs véhicules, victimes innocentes d'actes lâches, et plus largement à tous les Cheneveliers choqués par ce qui vient de se passer", déclare le maire, qui dit aussi craindre que Chenôve ne revive "le traumatisme" des épisodes de violences urbaines de 2019, "qui avaient duré plus de six mois". 

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