Le 24 février, les portes du Salon de l'Agriculture ouvriront. Chaque année, c'est un moment privilégié pour les éleveurs qui peuvent exposer leurs animaux dans le cadre de concours. Au GAEC Colson de Meloy (Côte-d'Or), tous les salariés préparent "Scory", une vache retenue pour le concours des plus belles laitières brunes.
"Là, elle est en plein apprentissage de la marche. Cela reste un animal : ce n'est pas naturel pour elle de nous suivre. On y va pas à pas. Il va également falloir lui apprendre à lever la tête, être calme face aux bruits ambiants... C'est important, pour la présentation et l'aspect sécuritaire."
Au GAEC Colson, une exploitation située à Moloy (Côte-d'Or), tout le monde est au petit soin de "Scory". Une vache de trois ans retenue pour le concours des plus belles laitières brunes lors du Salon de l'Agriculture de 2024. Le 26 février, elle défilera devant un juge, pour savoir si elle gagne le prix.
Elles seront une vingtaine, venant de toute la France, à vouloir briguer cette couronne tant attendue. Les salariés de cette ferme passent donc deux heures tous les deux jours pour qu'elle puisse apprendre les bases du défilé, mais aussi pour être choyé.
Un critère est scruté lors de ce concours : la morphologie de l'animal. "Il faut qu'elle ait un dos droit, des pattes solides. En fait, le juge recherche la vache d'élevage que tout le monde rêverait d'avoir," ajoute Matthias Colson, associé de cette ferme.
Au programme, donc, plusieurs allers-retours sur le plancher qui accueille les dizaines de vaches de la ferme. L'objectif est de lui apprendre à marcher avec un licol. Cette pièce, souvent utilisée avec des chevaux, est attachée sur la tête de l'animal. Cela permet d'avoir une prise pour le tenir.
Mais, pour Marie Bailly, salariée agricole du GAEC Colson, "cela reste un animal. Selon elle, le licol, c'est quelque chose qui la dérange. Donc, nous lui apprenons que si nous donnons une tension vers l'avant. Au contraire, il faut qu'elle s'arrête
Un concours qui n'est pas une finalité
Matthias Colson, associé de cette ferme, l'estime prête pour le 24 février prochain. Il rappelle que l'objectif n'est pas la victoire. "Le plus important, c'est de passer un moment entre éleveurs venant de toute la France, d'échanger sur nos métiers, de profiter..."
Pour ce jeune éleveur, ce concours reste en effet un travail collectif. "C'est beaucoup moins compétitif par rapport à d'autres races d'élevage. On met les connaissances, et le travail en commun. Donc, cela reste enrichissant pour tout le monde."
Cependant, le concours reste dans les têtes. Depuis une trentaine d'années, sa famille participe aux concours organisés par le Salon de l'Agriculture. "Pour nous, c'est une récompense du travail qui a été accompli sur l'élevage pendant plusieurs générations. C'est de la reconnaissance et nous sommes content d'avoir ces récompenses."
Rendez-vous le 26 février pour toutes celles et ceux qui voudront voir Scory en action.