Deux classes des collèges de Liernais et Saulieu se préparent à partir au Groenland dans le cadre d’un voyage Erasmus. Les élèves y étudieront les conséquences du réchauffement climatique sur le renard polaire.
Des demandes comme celle-ci, les responsables du programme d’études européen Erasmus n’en reçoivent sans doute pas tous les jours. Et pourtant, ils ont donné leur accord au projet de séjour au Groenland de deux classes des collèges de Liernais et Saulieu (Côte d’Or).
En tant que territoire d’outre-mer danois (le Danemark est membre de l’Union européenne depuis 1973), le Groenland peut donc être considéré comme une destination étudiante (presque) comme une autre.
Le programme Erasmus a déjà promis aux deux établissements une enveloppe de près de 190 000 euros, mais cette somme ne suffira pas à couvrir le budget nécessaire au projet que Sandrine Jacquot, professeure d’histoire-géographie, et Rodolphe Pestel, professeur de SVT, souhaitent mettre sur pied. L’agence de l’eau Seine Normandie et l'association Bourgogne Nature ont déjà mis la main au porte-monnaie mais il manque encore des financements.
Un projet scientifique
Les deux enseignants ont imaginé, en collaboration avec le NINA (Norvegian Institute for Nature Research), un institut de recherche norvégien, un projet scientifique sur le réchauffement climatique à partir de la comparaison de deux espèces : le renard roux et le renard polaire. Le réchauffement climatique tend en effet à détruire l’habitat naturel du renard polaire alors que le renard roux, lui, prolifère.
Pendant deux fois deux semaines, fin février 2017 puis en avril, deux classes de troisième des collèges de Liernais et Saulieu se rendront donc au collège d’Ilulissat, sur la côte ouest du Groenland, pour découvrir le milieu naturel du renard polaire, faire connaissance avec les élèves groenlandais qui participent à l’expérience et améliorer leur niveau d’anglais.
Ces cinquante élèves n’auront pas vraiment le choix d’utiliser la langue de Shakespeare pour se faire comprendre car leurs interlocuteurs ne parlent que le danois et le groenlandais. Ils auront également l’occasion de découvrir le mode de vie local et la gastronomie inuit puisqu’ils seront logés au sein des familles de leurs camarades étrangers.
L'interview dans Bourgogne-Franche-Comté Matin de Rodolphe Pestel, professeur de SVT :
Pour participer au financement de ce projet éducatif :
Sandrine Jacquot
06 82 20 69 93
sandrine.jacquot@ac-dijon.fr