Condamnation pour agression sexuelle : des habitants de Corcelles-les-Cîteaux se réunissent à nouveau en opposition au maire

Condamné pour agression sexuelle en novembre 2021, le maire de Corcelles-les-Cîteaux (Côte-d'Or) n'a pas démissionné, alors qu'il avait annoncé son intention de le faire. Ce samedi 19 février, des habitants se rassemblent pour exprimer une nouvelle fois leur colère.

La colère des habitants de Corcelles-les-Cîteaux ne faiblit pas. Ce samedi 19 février, ce entre 60 et 70 citoyens excédés qui se sont rassemblés à 11 heures devant la mairie de la commune, en opposition au maire Hervé Petit.

S'organiser pour l'élection du conseil municipal le 20 mars

Condamné à huit mois de prison avec sursis pour agression sexuelle, celui-ci n'a pas démissionné. Il avait pourtant annoncé, suite à sa condamnation, son intention de se retirer de ses fonctions.

Mais près de trois mois plus tard, l'élu est toujours en poste. Une décision qui a entraîné la démission de tous les autres membres du conseil municipal, fin janvier. La date de l'élection du nouveau conseil est déjà fixée au 20 mars prochain.

"C'est en partie pour ça qu'on se réunit", explique Samia Djemali, ex-conseillère municipale. "On va essayer de se rassembler pour présenter une liste contre le maire. On va tout faire pour." Un succès donc, puisqu'une liste de 14 candidats s'est bel et bien constituée.

Le premier édile aurait, quant à lui, contacté la gendarmerie en prévision du rassemblement. Il n'a cependant pris aucun arrêté pour l'interdire. Sollicité, il n'a pas souhaité répondre à nos questions.

Une ambiance "délétère" dans le village

Mardi 16 février, une réunion a été organisée par d'anciens membres du conseil municipal, afin d'évoquer l'avenir de Corcelles-les-Cîteaux. Réunion à laquelle Hervé Petit n'avait pas été convié, mais à laquelle il s'est tout de même rendu.

"Ça s'est fini de manière assez tendue", indique Samia Djemali. "Il est dans un déni total, dans un sentiment de toute-puissance. Mais il y a une ambiance délétère dans le village, les gens n'ont plus envie, on est tous en colère."

Elle déplore également l'absence de réaction de la part des élus locaux sur cette situation. "Aucun mot de la part du représentant des maires Ludovic Rochette, du conseiller départemental Poullot, ou du député Didier Paris, LREM comme notre maire. Et le préfet nous oblige à supporter cette situation."

"On attend d'eux qu'ils nous soutiennent, pas qu'ils ne fassent que de la représentation. En ces périodes électorales, ça confirme la perte de confiance en nos élus", conclut-elle.

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