Depuis le 1er janvier, le département de Côte-d'Or offre une aide pour les usagers qui voudraient convertir leurs véhicules au bioéthanol ou au GPL. Comment obtenir ces subventions ? Quels montants ? Quelles économies réalisées grâce à ces carburants ? On vous répond.
En temps de hausse des prix du carburant, vous y avez peut-être déjà pensé : convertir votre véhicule au bioéthanol ou au GPL. Et peut-être que l’aide de la Côte-d’Or va vous inciter à passer la seconde. Depuis ce lundi 1er janvier, des subventions permettent aux usagers de faire la bascule vers ces carburants plus économiques.
Une aide de 200 à 400 euros
La mesure a été votée au conseil départemental de Côte-d’Or en novembre dernier. Si vous voulez convertir votre véhicule au bioéthanol en installant un boîtier homologué, vous recevrez une aide de 200 euros. L’opération coûte au total entre 700 et 1 500 euros en fonction de la puissance du véhicule.
L’installation d’un système GPL sera de son côté subventionnée à hauteur de 400 euros par le département, alors que l’opération globale peut monter jusqu’à 3 000 euros.
Quelles conditions ?
"C’est une mesure pour venir en aide aux Côte-d'oriens qui vivent en zone rurale et qui ne peuvent pas se dispenser de véhicule. Les objectifs, c’est limiter les énergies fossiles et les remplacer par des énergies renouvelables et pouvoir répondre à l’attente de nos habitants", détaille Hubert Poullot, vice-président du Conseil Départemental de la Côte-d'Or.
Pour obtenir ces aides, il faut faire la demande sur le site internet du département. Seule condition pour être subventionné : passer par un centre agréé installé en Côte-d’Or. Aucune limite de revenu n’est mentionnée.
"C’est juste limitée à deux équipements par foyer", précise Hubert Poullot. L’aide devrait être mise en place au minimum pour toute l’année 2024.
Quel intérêt ?
Principal intérêt du passage au bioéthanol et au GPL : le gain à la pompe. "Cela représente 50 % d’économie avec le bioéthanol. Pour un litre d’éthanol, on est en moyenne à 99 centimes, contre 1,90 euros sur du sans-plomb. Il y a un amortissement qui se fait au bout de 10 000 kilomètres", indique Antoine Forey, gérant de RS Tronic Dijon.
Le garagiste pose des boîtiers depuis un an. "On a des clients qui sont très satisfaits. C’est produit sur le territoire français, cela génère de l’emploi, il ne faut pas l’oublier. C’est un produit issu de l’agriculture français. Il n’y a pas de soucis majeurs", appuie-t-il.
De quoi convaincre les perplexes ?
Avec ces aides, les automobilistes encore perplexes sont-ils prêts à franchir le pas ? "Ça pourrait m’intéresser. Je mets entre 300 et 400 euros de gazole par mois donc c’est un gros budget, mais sans ça on ne peut pas aller travailler", confie une Dijonnaise.
"Il faut voir la question dans sa globalité, au niveau du nombre de kilomètres. Mais il faudra se poser la question à l’avenir. Les prix à la pompe, c’est d’actualité plus que jamais", confie une autre automobiliste.
Alors que les carburants traditionnels flirtent avec les deux euros par litre, le BioEthanol devrait rester sous le seuil de un euro en 2024.