À partir de ce 7 novembre 2023, 1091 km de routes repassent à 90 km/h dans l'Yonne. C'est la seconde phase du changement lancé en 2022 par le conseil départemental.
Ouvrez l'oeil sur les routes de l'Yonne ! À compter de ce mardi 7 novembre entre en vigueur la seconde phase du retour aux 90 km/h dans le département. En 2022, 411 kilomètres de routes étaient repassées à 90 km/h. Aujourd'hui, 1091 kilomètres supplémentaires sont concernés !
Le détail est sur cette carte, fournie par le conseil départemental. En vert, tous les axes concernés par cette nouveauté. En vert pointillé, les 411 kilomètres concernés par le changement de 2022.
À partir d'aujourd'hui donc, vous pouvez rouler à 90 km/h, par exemple, entre Auxerre et Noyers-sur-Serein, entre Tonnerre et Nitry, entre Quarré-les-Tombes et Avallon, entre Étais-la-Sauvin et Courson-les-Carrières, entre Ouane et Charny-Orée-de-Puisaye, entre Joigny et Toucy, entre Sens et Chéroy...
Un retour en arrière voulu par les Icaunais
Ce dernier changement est le résultat d'un long processus. En décembre 2021, un sondage auprès de 9000 personnes avait conclu que 95% des répondants souhaitaient le retour aux 90 km/h.
Le 7 novembre 2022, 411 kilomètres de routes étaient repassés aux 90 km/h, soit 10% du réseau départemental. Cela ne concernait alors que quelques axes dont la D606 (ex-Nationale 6), et la D905 qui traverse Saint-Florentin et Tonnerre.
Un désaveu du gouvernement Philippe
Le passage aux 80 km/h avait été décidé sous le gouvernement d'Edouard Philippe, le 1er juillet 2018, pour faire reculer la mortalité routière. Très impopulaire auprès des départements, ruraux notamment, la mesure avait entraîné des manifestations, notamment dans l'Yonne. Le gouvernement avait donc fait marche arrière un an après, autorisant les départements à revenir aux 90 km/h s'ils le voulaient.
Patrick Gendraud, le président (LR) du conseil départemental de l'Yonne, s'était saisi du dossier. Une longue série de démarches avait alors été entamée. Finalement, en octobre 2022, la commission départementale de sécurité routière avait rendu un avis... négatif. Mais cet avis n'était que consultatif : le conseil départemental pouvait donc choisir de l'outrepasser, ce qu'il a fait.