Les perdrix grises et les faisans sont de plus en plus rares dans les campagnes. La Fédération départementale des chasseurs a donc lancé un programme de repeuplement avec des oiseaux de souche sauvage. Les premiers œufs viennent d'éclore.
Cela fait des années que la Fédération des chasseurs de Côte-d'Or tente de gérer les populations de perdrix grises et de faisans (limitation des prélèvements, lâchers d’oiseaux…). Mais, cela ne permet pas de reconstituer les colonies dont le nombre ne cesse de diminuer. Une expérience a donc été lancée, elle consiste à réintroduire des oiseaux de souches sauvages.
Des oeufs de perdrix venus des Hauts-de-France
Une centaine d’œufs ont été récupérés auprès de la fédération de chasseurs du Pas-de-Calais, qui possède un élevage de souches sauvages de perdrix. Les perdreaux nouveau-nés passent trois semaines au milieu de la basse-cour. Puis, ils sont installés en volière, en pleine nature, où ils vont rester au moins deux ans.
"On souhaite conserver ces oiseaux pour créer des couples cet hiver et au printemps prochain, afin d’avoir des œufs à faire couver. A ce moment-là, on lâchera la deuxième génération d’oiseaux", explique Hubert Mony, président du GIC du Val d'Ougne et Suzon.
Pour aider les oiseaux à trouver facilement de la nourriture, des parcelles ont été replantées en sorgo, sarrasin, ou avoine au milieu des grandes plaines céréalières. Les perdrix grises et les faisans semblent se plaire particulièrement au milieu de cultures diversifiées "avec des zones refuges tels que des zones incultes ou des buissons", précise l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Le reportage d’Anne Berger, Jean-Louis Saintain Francis Nivot et Eric Debief
Intervenants :
-Maxime Coppere, technicien à la Fédération des chasseurs de Côte-d'Or
-Hubert Mony, président du GIC du Val d'Ougne et Suzon
J-ean-Marc Belin, vice-président de la Fédération des Chasseurs de Côte-d'Or