Un négociant en vins, installé à Beaune, a modifié les étiquettes de ses bouteilles. Il a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et à 30 000 euros d’amende mercredi 13 juillet 2016.
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Du vinaigre transformé un grand cru, des vins rouges mélangés. Un négociant en vins beaunois, en Côte-d'Or, n'avait aucun scrupule à arranger ses vins à sa sauce. Jugé au tribunal correctionnel de Dijon, il a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et de 30 000 euros d’amende mercredi 13 juillet 2016.
D'anciennes appellations
Tout commence quand le client d’un restaurant est ravi du vin qu’il a commandé. Enthousiaste, il se rend chez le viticulteur dont le nom est inscrit sur la bouteille. Quelle n’est pas sa surprise quand il découvre que ce producteur n'a jamais utilisé l'appellation inscrite sur l'étiquette. Peu après, des enfants remarquent une bouteille de vin portant le nom de leur père décédé. Le problème, le cru est postérieur à sa mort. Quelques temps plus tard, un troisième vigneron tombe sur une bouteille de son domaine au supermarché. Sur l'étiquette, le nom d'un cru qu’il ne commercialise plus.
40 000 bouteilles
Toutes ces bouteilles avaient été achetées au même exploitant
en plein cœur de Beaune.
Troc d’étiquettes, plusieurs vins mélangés, ventes au noir : il ne faut pas longtemps aux enquêteurs de la
brigade des vins pour découvrir le pot-au-rose. Au total,
plus de 40 000 bouteilles auraient ainsi été modifiées.
30 000 euros d'amende
Mercredi 13 juillet, le tribunal a condamné l’exploitant de 67 ans, aujourd'hui à la retraite, à 2 ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour
"tromperie sur la qualité substantielle d’un produit". A celà s'ajoutent
40 000 euros de dommages et intérêts. Il était aussi jugé pour
"abus de biens sociaux" et "travail illégal", chefs d’accusation pour lesquels il a été relaxé.