Face au nouveau coup de froid, les viticulteurs bourguignons ont ressorti les bougies pour empêcher les bourgeons de geler. France 3 a passé la nuit avec les propriétaires du domaine Guillemot, sur les hauteurs de Ladoix-Serrigny.
Ils ont passé une nuit blanche. Sur la côte de Beaune, certains viticulteurs ont allumé leurs bougies à 1 heure du matin. La famille Guillemot, elle, a décidé de les allumer à 5h30, puisque le moment le plus froid était attendu entre 6h30 et 8h.
Puis Jean-Pierre Guillemot et ses fils ont guetté le lever de soleil, un moment critique et décisif, puisque c'est à ce moment-là que la vigne risque le plus de dégâts : les bourgeons, après avoir passé une nuit très froide, risquent d'être "grillés" s'ils sont réchauffés trop vite et trop fort par les rayons du soleil. France 3 Bourgogne a passé la nuit auprès d'eux.
Nous sommes sur les hauteurs de Ladoix-Serrigny, sur une parcelle de 30 ares qui produit du Corton-Charlemagne, un grand cru de vin rouge.
Jean-Pierre Guillemot et ses fils ont allumé des centaines de bougies au petit matin. "On met 200 bougies à l'hectare si la température descend à -2°C, 500 bougies pour -3°C, 500 si on descend à -6 ou -7°C."
Le moment le plus froid : entre 6h30 et 8h, au moment du lever du soleil. C'est là qu'il faut redoubler de vigilance car les bourgeons risquent d'être "grillés" par les rayons du soleil levant, s'ils n'ont pas été suffisamment réchauffés pendant la nuit.
Peu avant 8h, le soleil fait son apparition. A priori, la méthode a fonctionné. Il faudra le confirmer dans les prochains jours.