Le député socialiste a annoncé sa décision ce jeudi 4 mai 2017 sur son compte Facebook. Après avoir renoncé à se représenter aux législatives et abandonné toutes ses responsabilités politiques, il déclare quitter le parti socialiste « après 21 ans d'engagement sans discontinuité ».
« Après mûre réflexion, après 21 ans d'engagement sans discontinuité au parti socialiste, j'ai décidé de me retirer de ce parti. » C'est par ces mots que Laurent Grandguillaume, député de la 1ère circonscription de Côte-d'Or, a annoncé sur Facebook ce choix qui fait suite à sa décision de cesser d'être député à la fin de la mandature et d'abandonner toutes ses responsabilités politiques pour « retourner à la vie professionnelle ».
Des responsabilités politiques limitées dans le temps
Il y a sept mois sur le plateau de France 3 Bourgogne, le jeune député de 39 ans affirmait que la politique ne doit pas être un « métier ». Laurent Grandguillaume se disait effectivement opposé au cumul des mandats en nombre mais aussi « dans le temps ».
« Vous connaissez ma fidélité au socialisme, à ses combats et à ses valeurs. Mais force est de constater, hélas, que ce parti est aujourd'hui anesthésié par la logique mortifère des baronnies. Il n'y a pas de consultation des militants dans le moment présent, aucune remise en cause de ses dirigeants après l'échec cinglant du 23 avril dernier. Un parti n'est pas une fin en soi. Je suis socialiste et libéral au sens de la défense des libertés individuelles. Je continuerai à porter ces grandes idées dans la société civile par mes engagements associatifs notamment », explique-t-il dans ce texte.
Apporter des idées nouvelles au débat
A la fin de son texte, il indique avoir voté pour Benoît Hamon au premier tour par loyauté et qu'il votera pour Emmanuel Macron au second tour. « Il porte un projet de transformation et une méthode. Notre responsabilité dans le temps présent est de tout mettre en œuvre pour qu'il réussisse face aux nouveaux réactionnaires. C'est qui en jeu c'est bien une certaine idée de la France. Pour ma part, je n'aspire à aucune fonction puisque comme je l'ai annoncé je me retire de l'ensemble de mes responsabilités politiques pour retourner à la vie professionnelle. Je souhaite, par mes contributions futures, apporter des idées nouvelles aux débats et à la construction du champ des possibles. J'espère que le nouvel espace politique qui émerge, qui bouscule l'ordre établi, réunira les femmes et les hommes libres, de bonnes volontés, qui aspirent à continuer les combats pour mettre l'humain au cœur des choix. »