Laurent Grandguillaume, député PS de la 1re circonscriptiion de Côte-d'Or, déclare qu'il ne se représentera pas aux législatives de 2017. Il indique aussi qu'il a démissionné de son poste de conseiller municipal de Dijon le 5 septembre 2016. Mais, pour quelles raisons ?
Laurent Grandguillaume, député de la 1re circonscription de la Côte-d’Or, a annoncé officiellement qu’il ne briguera pas un nouveau mandat de parlementaire.
"J'ai toujours considéré que la politique ne devait pas être un métier, mais un engagement limité dans le temps. Cela fait 10 ans que je suis élu (j'ai été élu en 2008 au conseil municipal de Dijon), le temps passe. Je l'ai fait de manière intense, engagée, passionnée. Maintenant, j'ai envie de retourner à la vie professionnelle, de porter d'autres projets associatifs et plein d'autres choses que je n'ai pas encore eu le temps de faire", a déclaré l'élu qui était l'invité du JT de France 3 Bourgogne lundi.
Laurent Grandguillaume quitte la mairie de Dijon
Laurent Grandguillaume a démissionné de son mandat de conseiller municipal de Dijon aujourd'hui."Je vais suivre une formation pour me préparer à ma transition professionnelle en même temps que mon mandat de parlementaire. Je ne sais pas être partout en même temps. Je préfère que quelqu'un qui ait le temps me remplace au conseil municipal pour être disponible pour les citoyens", précise-t-il.
L'élu restera député jusqu'au terme de son mandat. Il est aujourd'hui toujours en charge du dossier des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Sa proposition de loi pour pacifier les relations avec les chauffeurs de taxis avait été examinée en juillet dernier et adoptée en 1ère lecture.
Quant à son avenir professionnel, "ce sera à Dijon, dans le domaine de la formation, des ressources humaines, du management. J'étais conseiller en formation avant", rappelle-t-il.
"On ne peut pas bien faire plusieurs choses à la fois"
Elu à l’Assemblée Nationale depuis 2012, le Franc-Comtois d’origine explique longuement sa décision sur son blog, attaquant les candidatures systématiques."Après mûre réflexion et après dix années de mandats électifs sans interruption (locaux et nationaux), j'ai décidé de ne pas me représenter aux élections législatives de juin 2017."
"Je considère qu'il faut à la fois limiter le cumul des mandats en nombre et dans le temps car on ne peut pas être partout et bien faire plusieurs choses à la fois. C'est pourquoi je m'applique cette exigence à moi-même, comme je m'étais appliqué le non cumul avec un exécutif local dès le lendemain de mon élection en tant que député en 2012, bien avant le vote de la loi qui s'appliquera à tous en 2017."
"Il faudrait être candidat à tout, partout et tout le temps pour exister. C'est cela aussi le moteur de la défiance."