La nature peut se montrer surprenante. Sur la commune de Lignerolles en Côte-d'Or, les vaches partagent aimablement leur champ avec un sanglier, depuis au moins deux mois. Et la petite bête ne semble pas vouloir retrouver les siens.
C'est presque devenu la star du village. Depuis le début du mois d'août, un petit sanglier a trouvé refuge auprès d'un troupeau de charolaises, à Lignerolles en Côte-d'Or. Le champ étant placé en bord de route, nombreux sont les passants à s'amuser de cette cohabitation insolite.
"Elle suit les vaches partout : quand elles vont à l'eau, elle y va aussi, ensuite elle les suit dans le champ... c'est mignon", raconte Pascal Gaudin, habitant de la commune voisine qui l'observe tous les jours. Avec sa fille de 13 ans, ils l'ont affectueusement surnommé Jojo. Et si sa présence à de quoi faire sourire, elle intrigue tout autant. "Elle ne semble pas vouloir rejoindre les siens. Il y a pourtant des sangliers dans les forêts toutes proches."
Ça ne relève pas d'un comportement normal.
L'animal doit avoir environ six mois, selon Bruno Diolo, inspecteur de l'environnement à l'Office français de la biodiversité, en Côte-d'Or. "Ça peut être un jeune dont les deux parents ont été tués. Mais on peut se douter qu'il a été élevé par des particuliers puis abandonné. Ou alors il s'est enfui. Dans tous les cas ça ne relève pas d'un comportement normal."
Cette histoire n'a rien d'ordinaire, pour autant le phénomène est fréquent. En 2017 par exemple, un jeune marcassin avait également trouvé une famille au sein d'un troupeau de vaches.
En dehors du comportement anormal, Bruno Diolo s'inquiète de la présence de la bête sur le champ, qui peut être vecteur de tuberculose bovine. "On remarque également qu'elle retourne la terre pour se nourrir, ce qui ne doit pas plaire aux agriculteurs", ajoute-t-il.