Les bibliothèques ont rouvert également cette semaine, avec forcément des aménagements pour que les personnels et les emprunteurs se sentent en sécurité. Certains ont choisi des aménagements de type sanitaire, d'autres des formules plus innovantes. Reportage à Dijon et Quetigny.
Dorénavant, à Dijon, il faut montrer pattes blanches pour entrer dans une bibliothèque municipale. Le port du masque y est obligatoire, du gel hydroalcoolique et des gants sont mis à disposition à l'entrée. Les lieux ressemblent d'ailleurs étrangement à une scène de crime, avec des zones délimitées par des rubans rouge et blanc. Mais il en fallait plus pour décourager les lecteurs trop heureux de se retrouver là.
"Ce qui est plaisant à voir, c'es que depuis la réouverture des bibliothèques, mercredi après-midi, on a accueilli près de 1 000 personnes sur les sites et il y a eu près de 5 000 documents empruntés", détaille l'adjointe au maire de Dijon en charge de la culture Christine Martin vendredi 15 mai.
À Quetigny, un autre choix qui a été fait : le livre-service. "Nous savions que nos lecteurs avaient besoin de lecture et que la configuration de la bibliothèque ne pouvait absolument pas permettre une circulation aisée, détaille Véronique Brézault, bibliothécaire. Donc nous avons décidé de mettre en place ce livre-service qui permet aux personnes d'avoir des documents, des livres, des livres-audio, des DVD, sans se croiser, sans se voir. Ce qui est un petit peu frustant, mais c'est le lot de tout le monde en ce moment."
Après avoir réservé en ligne ou par téléphone, les lecteurs viennent donc chercher leurs documents tout prêts. Les livres de retour sont eux mis de côté. "Ils sont mis en quarantaine le temps que le virus parte", explique Catherine Chanut, agent de bibliothèque. En clair, pas question de les emprunter avant dix jours. De quoi rassurer les habitués même si le succès de ce système a été immédiat : 42 emprunteurs dès le premier jour!