Du 15 au 18 août, le MuséoParc d’Alésia à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or) propose une exposition temporaire sur les Jeux de l'Antiquité, qui ont inspiré nos Jeux Olympiques actuels. Une immersion de plusieurs millénaires avant notre ère pour comprendre les disciplines d'aujourd'hui.
Après Paris 2024, les Jeux olympiques débarquent cette fois-ci à Alise Sainte-Reine, en Côte-d'Or. Le MuséoParc d'Alésia organise une exposition temporaire sur les Jeux de l'Antiquité, avec la possibilité de pratiquer des disciplines vieilles de 2 000 ans.
On retrouve de la course, du saut en longueur, du lancer de disque et du lancer de javelot, initié par Marius Favre. Un sport qui rencontre immédiatement son public. "C’est un peu technique. C'est une pratique qu’on n’a pas l’habitude de faire, alors les gens sont attentifs. Et on insiste sur l’aspect sécurité. Au bout de deux trois lancers, ils comprennent le geste de base. Il y a plein de choses à penser, mais pour atteindre entre 20 et 30 mètres, c'est relativement simple dès qu’on comprend la mécanique", explique l'animateur.
Quand on est sur des lieux comme ça, c’est le public qui vient à nous. Quand ils peuvent pratiquer un sport antique, ils sont très emballés.
Marius FavreAnimateur
Daniel* est venu avec sa famille, et n'a pas attendu longtemps avant de s'essayer à la discipline du lancer de javelot, toujours sous le regard de Marius. "Il faut une technique un peu particulière. On essaie de se mouler dans les attitudes de l’époque. On imagine le stade autour, le Colisée, les lauriers... C’est assez drôle."
"C'est la victoire qui compte"
D'autres sports comme le lancer de disque ou le saut en longueur sont présentés au grand public. Brice Lopez est directeur d'Acta combats historiques, une société d'animation artistique.
Il prend plaisir à faire découvrir ces disciplines au grand public, tout en rappelant les différences entre les olympiades d'il y a plusieurs siècles et les Jeux de Paris que nous avons connus il y a quelques jours. "L'état d'esprit dans lequel sont faits les jeux de l'Antiquité sont différents. On doit être le meilleur, la performance n’est pas notée. Le chronomètre, les mesures, aller plus loin, plus vite… Dans l'Antiquité, c’est la victoire qui compte, il faut être le premier. C’est extraordinaire d'être vice-champion olympique, mais pas dans l'Antiquité."
Deuxième ou dernier, il n’y a pas de différence dans l'Antiquité.
Brice LopezDirecteur Acta combats historiques
Mais Brice Lopez n'encourage pas le public à chercher la performance coûte que coûte. "Le chemin est plus important que le résultat, d’un point de vue éducatif. L'état d'esprit qu'on essaie de véhiculer ici : oui, être champion, c'est génial, mais c'est une seconde. Après, c'est un trophée que tu poses sur ton étagère. Tandis que pratiquant, tu l’es toute ta vie."
*Prénom modifié pour couvrir l'anonymat.