JO de Paris 2024. Bénévoles, ils racontent leurs Jeux : "J'ai refusé l'entrée à un athlète médaillé d'or !"

Elles sont rentrées avec le sentiment d'avoir vécu une aventure hors du temps : Chrystel et Valérie font partie des 45 000 bénévoles à s'être mobilisés pendant la quinzaine des JO de Paris. Trois jours après la cérémonie de clôture, les deux Saône-et-loiriennes sont encore sur leur petit nuage.

Elle a touché du bout des doigts le rêve olympique ! Chrystel revient tout juste de Paris, où pendant deux semaines cette volontaire a vécu les JO jusqu'au bout des ongles, avec du vernis aux couleurs de son uniforme. "On a eu des baskets hyper confort, des paires de chaussettes bleues et roses, un short qui peut se transformer en pantalon, le maillot et la banane pour pouvoir mettre nos affaires personnelles"

Chrystel a travaillé sur les épreuves de natation synchronisée, de plongeon et de water-polo. "À mon arrivée, je suis allé directement au centre aquatique pour faire une vidéo du bassin. J'ai pas mal de photos aussi, je me ferai un album spécial JO que je garderai et que je montrerai à mes petits enfants le jour où je serai grand-mère !"

Ce qu'elle retient de son expérience olympienne, c'est le sourire. "Pendant une quinzaine de jours, tout le monde était content et souriant. Je n'ai vu personne faire la tête. Il y avait du partage, de la bonne ambiance entre toutes les nationalités. C'est la magie des jeux". 

"J'ai refusé l'entrée à un athlète médaillé d'or"

La magie des jeux, Valérie l’a également découverte. Exit le bleu, pour elle, son uniforme est assorti aux couleurs du club France. "La tenue est l'élément primordial. Une fois arrivée, on enlève nos vêtements et on met l'uniforme rouge et blanc". Des tee-shirts, un pull ou encore une casquette, autant de souvenirs qui se mêlent à ceux gravés dans son esprit.

Valérie retient la fraternité et la communion entre supporters et touristes au delà de l'aspect sportif : "Personne ne pensait à ce qu'il se passait dans la société, tout le monde a oublié les problèmes, même les siens".

"Rien que d’en parler j’ai les poils qui se redressent"

Trois jours après la fin des JO, l'émotion est toujours présente: "C’est incroyable, rien que d’en parler j’ai les poils qui se redressent. Vous rencontrez des gens que vous ne reverrez plus jamais, que ce soient des athlètes ou des volontaires".

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Chrystel se souvient d'un moment marquant qu'elle n'est pas prête d'oublier : "Mon avant dernier jour, je me suis retrouvais à côté d’un champion olympique de natation sans le savoir. Il voulait accéder à la tribune présidentielle. Je lui ai dit en anglais qu’il ne nous pouvait pas y entrer sans accréditation."

Cet ahtlète, c'est Kieran Bird le britannique, vainqueur avec ses coéquipiers du relais 4x200m. "Sa petite amie nageait à ce moment-là et était aussi médaillée. Je l’ai finalement laissé passer, on s’est serré dans les bras. C’était une superbe rencontre."

Ce sont des moments inoubliables pour ces deux volontaires. Valérie espère en vivre d’aussi riches à partir du 28 août : la volontaire s’est engagée pour les épreuves des Jeux paralympiques.