Paris 2024. "Des souvenirs à vie" : ces jeunes handballeurs étaient invités à la finale olympique de handball féminin, ils racontent

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Samedi 10 août, 100 Francs-comtois, dont une majorité de jeunes handballeurs locaux, ont pu assister à la finale de handball féminin des Jeux olympiques de Paris 2024. Une expérience inédite et inoubliable. Témoignages.

Le match d'une vie. Samedi 10 août, l'équipe de France féminine de handball, championne olympique en titre, affrontait en finale des JO de Paris 2024 leurs "meilleures ennemies" Norvégiennes, formation la plus titrée du handball féminin, dans un stade Pierre-Mauroy de Lille chauffé à blanc par plus de 26 600 spectateurs.

Un choc de titans auquel participaient deux Francs-comtoises, Chloé Valentini et Laura Glauser, toutes deux titulaires au coup d'envoi d'une finale malheureusement perdue 29-21... devant une belle communauté comtoise. En effet, dans les tribunes de Mauroy, plus de 100 jeunes handballeurs et handballeuses doubistes étaient présents, pour une rencontre qui allait leur laisser des souvenirs impérissables.

"J'ai appris que j'y allais la veille"

"C'est une initiative du Grand Besançon Métropole, qui a offert cent places à des licenciés de dix clubs de handball du Doubs" explique Florian Dejeu, animateur sportif au Grand Besançon Métropole et encadrant de ce périple. "L'idée était de faire vivre à des jeunes ces Jeux olympiques, à Paris, en leur donnant l'occasion de voir un match d'exception avec leurs idoles".

Pari réussi, avec, pour certains, la surprise gardée jusqu'au bout. "Je l'ai su vendredi 9 août, un jour avant la finale" s'amuse Nolan, 12 ans, jeune handballeur du club de Franois (Doubs). "Mes parents ont gardé le secret presque jusqu'au bout. Quand j'ai su ça, c'était incroyable". 

D'autres, comme Léane, 14 ans et licenciée à l'ESBF, le club de handball de Besançon, le savait depuis plus longtemps. Et ont donc prié pour que ce soit l'équipe de France qui arrive en finale. "J'ai appris ça il y a un mois" explique-t-elle. "C'était déjà exceptionnel. Alors je voulais que ce soit les Françaises à tout prix, je les ai encore plus supportées tout au long de la compétition". "Que les Bleues soient en finale, c'était le scénario rêvé" confie Florian Dejeu. "On l'espérait beaucoup. Ça a créé encore plus d'engouement pour notre aventure".

7h de trajet en bus pour rallier Lille

Aventure, c'est le mot, car cette sortie ne s'est pas résumée qu'à la rencontre, aussi belle soit-elle. "On avait rendez-vous à 5h du matin à Besançon, on est parti un peu avant 6h pour environ 7-8h de bus jusqu'à Lille" reprend Nolan. "Pendant le voyage, on n'a pas trop dormi. On était avec les copains, donc on a discuté des JO, du match. On était déjà excité".

Après une arrivée à Lille vers 13h et un repas commun, les Bisontins ont pénétré dans l'enceinte Pierre Mauroy peu avant le coup d'envoi (15h). "C'était dingue" s'extasie Léane. "Dès l'extérieur, le stade était magnifique. À l'intérieur, il y avait tout, des jeux de lumières, de la musique entraînante, un public à l'unisson. C'était ce qu'on voyait à la TV, mais en x1000".

Je n'avais jamais vu autant de public pour un match de handball. C'était fou, on se serait cru dans un match de foot.

Nolan,

jeune handballeur de Franois

"Ce que je retiens, ce sont les chants" continue Nolan. "On a chanté pendant toute la rencontre, même quand, en fin de match, on savait que c'était perdu. À chaque fois que Laura Glauser faisait un arrêt, on criait son nom, et le stade reprenait, c'était incroyable, il y avait une vraie communion".

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Chaude ambiance au stade Pierre Mauroy. ©Florian Dejeu / DR

"C'est vrai qu'on a mis l'ambiance" sourit Florian Dejeu, référent de cette sortie. "On était un bloc d'une centaine de personnes, bien placé, sur le chemin des vestiaires, donc on faisait pas mal de bruit. Pendant "La Marseillaise", tout le monde a eu les frissons. En plus les jeunes étaient tous en bleu-blanc-rouge, ils criaient, encourageaient. Ça faisait du bien de les voir comme ça".

"On pourra dire qu'on l'a vécu"

Avec une pointe de déception due à la défaite finale des Françaises ? "Forcément, on voulait gagner" nous dit Nolan. "Mais on a quand même la médaille, on a pu voir la remise des récompenses. Et voir tout le monde rester pour applaudir les Bleues à la fin, c'était fort". "On se souviendra du moment extraordinaire qu'on a vécu" savoure Léane. "C'était la première fois pour beaucoup d'entre nous et sans doute la dernière".

Une finale des JO en France, ça n'arrive pas tous les jours. On pourra dire qu'on l'a vécu.

Léane,

jeune handballeuse à l'ESBF

"Moi, je m'en souviendrai toute ma vie" renchérit Nolan. "C'est gravé. J'ai pu voir des joueuses que je suis toute l'année, souvent à la TV. Là, il y avait Chloé Valentini, une de mes préférées, qui joue le même poste que moi. Je l'ai vu en vrai". "Les entendre dire ça, c'est la plus belle récompense" raconte Florian Dejeu.

Une finale créatrice de futurs champions ?

"On voulait créer des souvenirs, que les jeunes puissent raconter ça pendant des années. C'est réussi" conclut l'animateur. "Donner cette opportunité à un public qui n'aurait pas forcément pu aller voir cette finale, les récompenser de leur investissement dans leur sport, c'étaient nos buts".

Avec des étoiles plein les yeux, la délégation franc-comtoise a quitté la belle ville de Lille vers 17h, samedi 10 août, avec des souvenirs plein la tête. Et ils auront eu le temps de se les repasser en boucle puisque l'arrivée à Besançon était prévue à... 3h du matin.

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À la rentrée, ils retourneront tous à l'entraînement dans leur club de handball respectif. Avec pourquoi pas l'objectif secret de passer, dans quelques années, de spectateur à acteur.

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