Six mois après le début de la guerre en Ukraine, c'est la première "vraie" rentrée scolaire pour ces réfugiés. A l'école Mansart, à Dijon, deux élèves sont arrivés sur les bancs de l'école. Un accueil bienveillant de la part des professeurs malgré quelques difficultés.
"Une rentrée un peu stressante mais qui s’est bien déroulée !" s’exclame Marion Charigot, enseignante pour des CE1 à l’école Mansart à Dijon. Six mois après le début de la guerre, près de 169 élèves réfugiés Ukrainiens font leur première rentrée scolaire dans la Côte-d’Or. Un accueil à bras ouverts notamment pour deux élèves à l'école Mansart, à Dijon, par les professionnels de l’enseignement. Mais certaines difficultés existent.
La communication, une difficulté majeure
Les difficultés sont multiples pour les enseignants face à l’arrivée de Lutsiiaa et Taras, les deux écoliers ukrainiens. La principale difficulté ? La langue. "L’alphabet n’est pas le même donc la communication peut-être compliquée", raconte Marion Charigot. Une certaine frustration pour cette enseignante qui veut impérativement que ses élèves se sentent bien.
"Mais cela reste compliqué, on ne peut pas les aider tout le temps selon leurs besoins", se désole l’enseignante. Elle use d’astuces pour réussir à échanger avec ces élèves réfugiés : "J’utilise aussi un traducteur sur mon téléphone."
L’équipe pédagogique reste positive quant à leur insertion à l’école. "Ces deux enfants sont extrêmement volontaires. Ils vont bénéficier aussi d’enseignants spécialisés, qui viendront deux à trois fois par semaine, pour leur donner des cours de français", souligne Alain Hardy, directeur à l’école Mansart à Dijon.
169 élèves ukrainiens sur les bancs de l’école
En Côte-d’Or, près de 169 élèves sont inscrits dans les différents établissements. Au vu de ce nombre, la tension est forte. Mais Pascale Coq, inspectrice à la Dasen de la Côte-d’Or, n’est pas inquiète. "On ne manque pas de place dans les classes avec une Unité pédagogique pour élèves allophones (NDLR : de langue étrangère) nouvellement arrivés", assure-t-elle.
L'accueil de ces élèves ukrainiens est bienveillant
Yann Gombert, inspecteur de l’éducation national des écoles de Dijon centre
La Dasen souhaite privilégier aussi l’insertion des élèves dans des classes en milieu ordinaire. "Il s’agit en réalité d’illustrer une école inclusive au sens large : on accueille, on répond aux besoins et on permet le cursus normal", témoigne l’inspectrice.
"Des ressources sont mises en place pour les enseignants afin de les accompagner dans les meilleures conditions", ajoute Yann Gombert, inspecteur de l’éducation national des écoles de Dijon centre.
Les personnels de l’Education Nationale espèrent désormais que ces nouveaux élèves s’intégreront au plus vite, malgré la barrière de la langue et le traumatisme de la guerre. Tout en recherchant avant tout le bien être de ces jeunes réfugiés, les enseignants devront également s’adapter à chaque situation au jour le jour. Car pour l’heure, impossible de savoir combien de temps ces jeunes écoliers ukrainiens resteront en France.