Affaire Grégory : les époux Jacob ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire

La décision est tombée à 16h30 après plusieurs heures de délibération: Marcel et Jacqueline Jacob ont été placés sous contrôle judiciaire par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon. Ils ont été remis en liberté.

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Les plaidoiries de leurs avocats ont porté leurs fruits : les époux Jacob, en détention provisoire depuis vendredi 16 juin 2017, ont remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire. Ce mardi 20 juin, la présidente de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon n'a pas suivi les réquisitions du parquet général.

Les explications d'Elsa Bezin, depuis la Cour d'appel de Dijon :

Elsa Bezin (France 3 Bourgogne) donne les dernières informations depuis la Cour d'appel de Dijon, après la remise en liberté du couple Jacob, dans l'affaire Grégory.

Un nouveau rebondissement

L'avocat de Marcel Jacob, Maître Stéphane Giuranna a indiqué que son client et son épouse auront plusieurs obligations dans le cadre de leur contrôle judiciaire, sous peine de retourner en prison :
  • vivre séparement
  • ne pas résider dans les Vosges
  • pointer régulièrement à la gendarmerie 
  • ne pas entrer en contact avec les médias
Arrêtés mercredi dernier, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory sont mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort" de Grégory Villemin. La nouvelle de leur libération a été vécue avec un grand soulagement par les deux septuagénaires comme l'explique Maïtre Stéphane Giuranna.

©France 3 Bourgogne

Au titre de l'article 144 du Code de procédure pénale, la détention provisoire doit rester exceptionnelle et motivée. Il s'agit notamment d'empêcher "toute concertation frauduleuse" et toute "pression sur les témoins". Des motifs que la Cour n'a pas retenus 32 ans après les faits.

Selon Gary Lagardette, l'avocat de Jacqueline Jacob, l'audience n'a pas permis au Parquet général de présenter d'éléments nouveaux confirmant la participation de Jacqueline Jacob à l'enlèvement et au meurtre de son petit-neveu, Grégory.

©France 3

Une audience à huis clos


L'audience de Marcel et Jacqueline Jacob a débuté à 9h ce matin à la Cour d'appel de Dijon en présence des intéressés et de leurs avocats.
Elle s'est déroulée à huis clos à la demande du parquet.

Les cas des deux septuagénaires ont été traités isolément pour éviter toute "concertation frauduleuse".
La présidente de la chambre d'instruction a d'abord exposé les faits concernant la grand-tante de Grégory, Jacqueline Jacob.
Le parquet général a ensuite requis son maintien en détention, position également défendue par l'avocat des époux Villemin, Maître Thierry Moser.
Jacqueline Jacob, qui invoque son droit au silence depuis son arrestation mercredi dernier, a nié les faits qui lui sont reprochés.
Son avocat Gary Lagardette a réclamé sa libération immédiate.

Le cas de Marcel Jacob a été examiné ensuite. Le parquet général a également demandé son maintien en détention.
Son avocat Stéphane Giuranna a tenté de démontrer que le grand-oncle de Grégory "avait un alibi puisqu'il était au travail entre 13 et 21 heures" et que ce maintien en détention était "totalement anormal".

L'avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, lui, qui déclarait au sortir de l'audience vers 12h30 : "Il existe des éléments troublants, concordants dans ce dossier." Il espérait que le maintien en détention provisoire serait prononcé.

Le récit de cette journée avec Sylvain Bouillot, Elsa Bezin, Dalila Iberrakene, Eric Proença-Pina et Cécile Frèrebeau.

Intervenants:

  • Me Stéphane Giuranna, avocat de Marcel Jacob
  • Me Thierry Moser, avocat de Christine et Jean-Marie Villemin
  • Me Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Laroche
©France 3 Bourgogne

De nouvelles investigations


Les gendarmes vont continuer leurs investigations.
Murielle Bolle, la belle-soeur de Bernard Laroche, premier suspect tué en 1985 par Jean-Marie Villemin, pourrait être entendue.
C'est un témoin important dans cette affaire. En 1984, âgée de 15 ans, elle avait affirmé devant les gendarmes qu'elle était avec son beau-frère le jour du meurtre et avoir assisté à l'enlèvement de Grégory, avant de se rétracter trois jours plus tard.
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