La justice a refusé vendredi 27 octobre d'assouplir le strict contrôle judiciaire de Marcel et Jacqueline Jacob.
Les époux Jacob n'auront pas d'assouplissement de leur contrôle judiciaire. La chambre de l'instruction de Dijon a refusé leurs demandes vendredi 27 octobre, indique l'AFP qui a appris l'information auprès du parquet général.
Le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc, a expliqué que les époux doivent être entendus séparement en novembre à la cour d'appel de Dijon. Le 10 pour Marcel Jacob, le 17 pour Jacqueline Jacob. Des investigations restent par ailleurs à faire sur leur emploi du temps de l'époque, a-t-il indiqué.
L'avocat de Marcel Jacob ne comprend pas cette décision. "Si deux personnes ont eu besoin de se mettre d'accord sur leurs déclarations, vous ne pensez pas qu'en 33 ans elles ont eu un peu le temps de le faire ? [...] Si les époux Jacob étaient impliqués, ils avaient tout le temps d'avoir une version commune, tout le temps", a déclaré Stéphane Giuranna.
Deux demandes différentes
Marcel et Jacqueline Jacob sont mis en examen pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de leur petit-neveu Grégory.
Ils sont soupconnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory. Ce dernier a été retrouvé en 1984, à l'âge de 4 ans, pieds et poings liés dans la Vologne.
Les deux époux ont été écroués en juin, puis remis en liberté avec l'obligation de ne pas résider ensemble. Ils doivent également résider loin de leur domicile, dans les Vosges.
Leurs demandes étaient différentes : Marcel Jacob a demandé une modification de son contrôle judiciaire. De son côté, Jacqueline Jacob souhaitait, à travers la demande de son avocat, la mainlevée de son contrôle judiciaire.
Reportage de Gabriel TALON, Christophe GAILLARD et Lucile FEUILLEBOIS avec
Stéphane Giuranna, avocat de Marcel Jacob
Alexandre Bouthier, avocat de Jacqueline Jacob