Affaire Grégory : la justice va-t-elle autoriser Marcel et Jacqueline Jacob à rentrer chez eux ?

Marcel et Jacqueline Jacob ont été mis en examen pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de leur petit-neveu Grégory Villemin. Ils demandent à la chambre de l'instruction de Dijon d’alléger leur contrôle judiciaire.

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Pourquoi Marcel et Jacqueline Jacob ont-ils été mis en examen ?

Il y a 33 ans, le corps de Grégory Villemin était retrouvé dans les eaux de la Vologne, dans les Vosges. L’enfant, âgé de 4 ans, avait les pieds et les poings liés. Cela fait trois décennies que les gendarmes de Dijon enquêtent sur cette affaire qui n’est toujours pas résolue.

Le dossier a été relancé à la mi-juin 2017 avec l’arrestation surprise de Marcel Jacob, 72 ans, et de son épouse Jacqueline, 73 ans, qui n’avaient jamais été inquiétés jusque-là.
Les deux époux sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire et d’avoir écrit plusieurs lettres anonymes bien renseignées. Ils seraient aussi impliqués dans le rapt et le décès du petit garçon dans le cadre d'un "acte collectif".

Ils ont été mis en examen pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de leur petit-neveu Grégory en 1984. Brièvement écroué, le couple a été libéré, mais il a l'obligation de résider séparément et loin de son domicile vosgien.



Que demande Marcel Jacob ?

Mercredi 25 octobre 2017, Marcel Jacob va demander l'allègement de son contrôle judiciaire à la chambre de l'instruction de Dijon. 
L’avocat de Marcel Jacob dénonce "l'aberration" de "cette interdiction de relations entre époux" : Stéphane Giuranna souligne l'absence de charges et d'indices graves et concordants à l'encontre de son client.

Me Giuranna a notamment exhumé du dossier, début octobre, un tableau réalisé par les enquêteurs en 1984. Ce document indique que la présence des Jacob à leur travail à l'heure du crime avait été "vérifiée auprès de l'employeur". Il invoquera aussi cet argument le 10 novembre lors de l'interrogatoire de son client par la magistrate en charge du dossier.



Que réclame Jacqueline Jacob ?

Jacqueline Jacob viendra à son tour, vendredi 27 octobre, devant la chambre de l'instruction. Elle va demander non seulement à rentrer chez elle, mais aussi la levée de toutes les dispositions de son contrôle judiciaire.

Le procureur général devrait s'opposer à sa demande, alors qu'elle doit être entendue le 17 novembre par Claire Barbier, présidente de la chambre de l'instruction et magistrate chargée du dossier.
Ses avocats mettent eux aussi en avant l'impossibilité pour leur cliente d'avoir participé au crime. "De tous les éléments concernant Jacqueline Jacob, le plus solide, c'est son alibi", lance Me Frédéric Berna, l'un de ses conseils.

 

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