Sollicitée par France 3 Bourgogne, l'Agence Régionale de Santé a confirmé un cas de méningite à méningocoques mortel. La victime est un homme de 23 ans domicilié à Chenôve. Il est décédé le 29 décembre 2017, un an après l'annonce d'une vaste de campagne de vaccination sur le campus dijonnais.
Un jeune Côte-d'Orien de 23 ans, résidant à Chenôve, est décédé au CHU de Dijon d'une méningite à méningocoques vendredi dernier, le jour même de son hospitalisation. Un communiqué de presse de l'Agence Régionale de Santé (ARS) l'a confirmé en réponse à nos questions.
La souche en cause n'a pas encore été déterminée. Les analyses sont en cours. Toutes les personnes qui ont été en contact de la victime se sont vus administrer une antibiothérapie à titre préventif. L'entourage se verra proposer une vaccination "en fonction de sérogroupe (A, B, C, W…) du germe", précise l'ARS. En Bourgogne, il s'agit du 13e cas d'infection signalé en 2017.
Le campus, théâtre d'une vaste vaccination en 2016
L'an dernier, presque jour pour jour, une campagne de vaccination à destination de 30.000 personnes sur le campus dijonnais était annoncée. Trois étudiant(e)s, qui ne se connaissaient pas, avaient contracté une méningite d'une souche très rare, la souche W. Deux d'entre eux y avaient succombé.
Vu que ces personnes ne se côtoyaient pas, les autorités avaient pensé que ce germe était transmis par des porteurs sains. Il avait donc été décidé de proposer la vaccination à toutes les personnes étudiant ou travaillant sur le campus.
Qu'est-ce que cette infection ?
L'ARS rappelle que le méningocoque est un germe qui se transmet de personne à personne par contact rapproché via par les gouttelettes de salive. Ce germe très fragile, ne survit pas dans l’environnement, ce qui ne nécessite pas de désinfection des locaux fréquentés par un malade.Les infections invasives à méningocoques sont des maladies rares en France. La méningite est la forme la plus fréquente. Elle se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de nuque accompagnée de vomissements et une gêne à la lumière. D’autres signes, en particulier digestifs ou articulaires, peuvent survenir, ainsi que l’apparition de taches rouges qui progressent rapidement. En cas de doute, il faut consulter sans délai son médecin traitant.
Le reportage d'Anne Berger :