Ce vendredi 7 janvier, le district de Côte-d'Or a prononcé de lourdes sanctions à l'égard du Grésilles FC après les violences subies par un arbitre en marge d'un match du club, en octobre dernier. Des sanctions contestées.
Des sanctions qui étonnent. Le 24 octobre dernier, la rencontre de Départemental 2 entre le Grésilles FC et Union châtillonnaise colombine football (UCCF) était interrompue après les agressions verbales et physiques subies par l'arbitre. Suite à cette affaire, le district de football de Côte-d'Or a prononcé ce vendredi 7 janvier d'importantes sanctions à l'égard du club dijonnais.
Selon la décision du conseil de discipline du district, les deux équipes seniors du Grésilles FC sont définitivement exclues des championnats dans lesquels elles étaient engagées, et ce pour les trois prochaines saisons. Par ailleurs, aucun match de football à onze ne pourra être organisé au stade Epirey, où ont eu lieu les débordements, jusqu'à ce que des travaux de sécurisation ne soient effectués.
Le Grésilles FC fait appel
Le district a également prononcé plusieurs sanctions individuelles suite aux événements. Accusés de brutalités et coups volontaires, trois joueurs du club écopent de 15, 9 et 2 ans de suspension ferme. Deux autres sont suspendus pour 11 et 10 matches pour un comportement jugé "intimidant", "raciste ou discriminatoire". Enfin, le président du club, alors délégué de la rencontre ce jour-là, écope de six mois de suspension pour manquement à son rôle d'officiel.
Contacté ce lundi 10 janvier, le Grésilles FC n'a pas souhaité répondre officiellement à nos questions. Il nous a tout de même été confirmé que le club faisait appel de ces décisions jugées lourdes et disproportionnées. Pour rappel, depuis le 24 octobre dernier, les joueurs et représentants de la structure assurent avoir défendu l'arbitre de la rencontre et que les débordements ont été provoquées par des spectateurs extérieurs.
Un élu de la mairie de Dijon réagit
Par ailleurs, le club regrette que les identités des joueurs suspendus ont été rendues publiques. Dans un post publié ce lundi, Hamid El Hassouni, adjoint à la mairie de Dijon, délégué à la jeunesse et au quartier des Grésilles dénonce également la diffusion des noms des personnes sanctionnées.
L'élu conteste aussi la lourdeur des sanctions tout en indiquant qu'il ne cautionne pas les actes commis à l'encontre de l'arbitre. "Quand je pense que certains innocents qui se sont interposés pour protéger l'arbitre se retrouvent sanctionnés, je m'aperçois que les préjugés et l'ignorance gangrènent le district de Côte-d'Or", écrit-il en regrettant le fait que la décision puisse mettre "à terre le travail de ces bénévoles, éducateurs, parents au rôle important dans un quartier où la pratique du football anime la vie sociale".
Quelles sont désormais les suites de l'affaire ? Comme mentionné, le Grésilles FC a déjà annoncé faire appel de la décision du district. Mais l'affaire sera également instruite en justice, le district ayant porté plainte après les débordements.