Football amateur : arbitre agressé pendant un match à Dijon, le Grésilles FC se défend

Ce dimanche 25 octobre, des violences ont éclaté en marge d'un match de Départemental 2 entre le Grésilles FC et l'équipe de Châtillon-sur-Seine. Des joueurs et des supporters du club dijonnais auraient attaqué l'arbitre de la rencontre. Ce lundi, son président dément ces accusations.

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Ce lundi 26 octobre, au lendemain des violences qui ont émaillé le match de Départemental 2 entre le Grésilles FC et l’Union châtillonnaise colombine football (UCCF), deux versions s’opposent. Celle du club dijonnais qui conteste les accusations d’agressions physiques et verbales. De l’autre, celle du district de Côte-d’Or et de l’UNAF 21 (Union Nationale des Arbitres Français) qui affirment qu’il y a bien eu des incidents.

Le rappel des faits

Ce dimanche 25 octobre à 15 heures, le Grésilles FC, leader de Départemental 2, affronte sur sa pelouse son dauphin, l’UCCF pour le compte de la septième journée de championnat. Un match tendu durant lequel les locaux se retrouvent à dix contre onze et menés 3 buts à 1 à la 69ème minute de jeu.

"À ce moment, il y a une agression verbale envers l’arbitre assistant, des jets de projectiles et un attroupement des joueurs autour de l’arbitre. Les spectateurs sont entrés sur le terrain", décrit Daniel Durant, président du district de Côte-d’Or qui est au bord de la pelouse au moment des faits. Les évènements poussent l’arbitre principal à interrompre le match.

Celui-ci se rend ensuite à son vestiaire mais aurait à ce moment-là été agressé par des spectateurs et des joueurs du Grésilles FC, selon Daniel Durant. "J’ai identifié des joueurs, au moins trois. C’est incontestable". Enfermé dans son local pendant de longues minutes, l’arbitre sort finalement du stade protégé par le président du district et Abdellah Haïe, président du Grésilles FC. Avant d’être poursuivi et menacé sur quelques mètres en voiture par quelques supporters.

Le Grésilles FC réfute ces accusations

Pour Daniel Durant, il y a clairement eu des violences en marge de cette rencontre de football amateur. "Des spectateurs et des joueurs ont mis l’arbitre à terre. Il a eu la main entaillée. Il a réussi à se relever et à s’enfermer dans les vestiaires. Il était complètement prostré et dans un mutisme fort", souffle-t-il. Mais du côté du club des Grésilles, on affirme que les faits n’ont pas été commis par les joueurs et les supporters. "S’il y a eu des coups, cela vient des spectateurs. Mais pas des supporters. Le stade est ouvert à tout le monde", explique le président du club.

Selon lui, les joueurs du Grésilles FC ont même œuvré à la protection de l’arbitre au moment des faits. "Certains de nos joueurs ont protégé l’arbitre. Il n’y a eu aucun coup donné à l’arbitre sur le terrain. Au contraire, les joueurs l’ont escorté jusqu’aux vestiaires", garantit Abdellah Haïe.

Je condamne la cohue qu’il y a eue. Mais au niveau du club, on a fait le maximum.

Abdellah Haïe, président du Grésilles FC

Hicham Brouzi, joueur du Grésilles FC assure également qu’aucun coup n’a été porté à l’arbitre. "Il n’a pas été agressé, il n’a pas été bousculé. Il n’y a rien eu du tout ! On l’a protégé comme on a pu. On l’a raccompagné jusqu’aux vestiaires".

Un arbitrage remis en cause par le Grésilles FC

À travers la voix de son président, le club de Dijon juge ces accusations mensongères et met en cause les décisions de l’arbitre durant la rencontre. "Dès les premières minutes, on se rend compte qu’il a clairement choisi son camp. Il a sorti des cartons d’entrée contre nos joueurs. Il a mis un carton rouge à un joueur qui est très calme d’habitude pour un fait de jeu", raconte Abdellah Haïe, qui estime que son club est attaqué injustement.

"On nous pointe du doigt. On a envoyé pas mal d’ondes positives ces derniers temps. On a l’impression que certains nous en veulent", souffle-t-il en rappelant que Zinedine Zidane, Ronaldinho ou encore Franck Ribéry ont soutenu le club sur les réseaux sociaux depuis le début de la saison.

Mais pour le président du district de Côte-d’Or, la posture du Grésilles FC n’est pas fondée. "On ne se lève pas le matin en se disant ‘tiens je vais voir tel club pour le descendre’. Le but n’est pas là. Ça fait des années qu’ils se sentent comme le bouc émissaire. C’est dommage car on a pratiqué la politique de la main tendue".

Le district et le club se renvoient donc la balle au sujet de la prestation de l’arbitre durant la rencontre. Quand le Grésilles FC présente un arbitre dépassé, autoritaire et inexpérimenté, Daniel Durand lui, évoque un juge de jeu compétent et pédagogue. "Il a très bien dirigé le match dès le départ. Les joueurs du Grésilles FC avaient un sentiment de frustration à partir du moment où les fautes étaient sanctionnées. C’est le football !".

J’ai eu l’arbitre hier soir, il était catastrophé.

Thierry Thiourt, président de l'UNAF 21

L’UNAF 21 assure également que le jeune arbitre de 25 ans responsable de la partie, disposait de toutes les qualités nécessaires à la bonne direction du jeu. "C’est un jeune arbitre mais qui a un vécu dans la fonction. Il a 5 ans d’arbitrage derrière lui. Il est en aptitude d’arbitrer des matches de sénior dans la catégorie où il évolue", explique Thierry Thiourt, président de l’union qui a perdu 40 % de ses bénévoles en 18 mois, notamment en raison du climat de tension qui pèse sur la fonction d’arbitre.

Un rapport devrait déterminer les responsabilités de chacun dans ces évènements d’ici la fin de la semaine. "On se défendra", affirme le président du Grésilles FC. L’UNAF, de son côté, se réserve la possibilité de porter plainte.

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