Apprentis d'Auteuil : la maison Sainte-Adélaïde de Bourgogne emménage à Dijon

Après 7 ans à Préville, en Côte d'or, la maison Sainte-Adélaïde de Bourgogne s'installe à Dijon. Ce foyer, géré par les Apprentis d'Auteuil, accueille des jeunes pour leur apprendre l'autonomie.

Difficile de se débrouiller seul lorsque l'on a tout juste 18 ans.

Depuis 7 ans, la maison Sainte-Adélaïde de Bourgogne, gérée par la fondation des Apprentis d'Auteuil, accompagne les jeunes de 16 à 18 ans, placés par l'Aide Sociale à l'Enfance de Côte d'or, vers l'autonomie. 
Le foyer, autrefois situé à Préville a emménagé à Dijon en juin 2019.

Vingt-trois jeunes -6 filles et 17 garçons - y vivent actuellement dans un bâtiment entièrement rénové.

  Composés de onze appartements de deux places, équipés de cuisine et de salle de bains, la maison propose aussi une salle de vie commune et une petite salle de sports.
Les futurs adultes peuvent ainsi conjuguer vie en collectivité et vie privée.

Ils sont encadrés par dix personnes dont trois sruveillants de nuit.
Les adolescents suivent des cours en lycée général, professionel ou en apprentissage; l'implantation à Dijon facilitera les déplacements notamment pour ceux qui travaillent dans la restauration.

Apprendre l'autonomie

Ces jeunes, placés par l'Aide Sociale à l'Enfance, devront voler de leurs propres ailes dès le jour de leur majorité car la plupart voient rarement leurs parents.

La directrice des Apprentis d'Auteuil de Côte d'or, Annie Delvaux, explique : "Ils arrivent quand ils ont 16 ans. Il faut que nous leur donnions les clés pour se comporter à l'âge adulte car ces jeunes ne retourneront pas chez leurs parents à leur majorité même s'ils ont des liens avec eux."

Elle détaille : "Nous avons un processus d'apprentissage particulier. Nous partons des atouts des jeunes. Ce ne sont pas des jeunes en difficulté mais des jeunes qui ont des qualités et des palliers à franchir. Cela favorise la réussite et l'acquisition de l'autonomie."
 
A 18 ans, l'Aide Sociale à l'Enfance interrompt souvent brutalement sa prise en charge et Annie Delvaux veut éviter à tout prix que les jeunes se retrouvent à la rue : "Il faut qu'ils aient tous un logement, qu'ils sachent comment trouver un job d'été, un travail et le garder. Ils ont deux ans pour apprendre à se lever le matin, respecter leurs obligations, faire la cuisine..."

Rester en soutien

Une fois sortis de la Maison Sainte-Adélaïde, les jeunes adultes peuvent encore compter sur les éducateurs qui les appellent pour prendre de leurs nouvelles.
Certains anciens, partis depuis 5 ans, sont annoncés ce jeudi 28 novembre 2019 à l'inauguration officiel du foyer dijonnais.
 
Par ailleurs, un nouveau dispositif est en place pour accompagner la phase de transition.
Baptisé Touline, c'est un lieu de rencontre et d'accompagnement à l'insertion sociale dans la durée.
Les anciens pensionnaires de la maison Sainte-Adélaïde de Bourgogne peuvent venir y chercher des conseils administratifs, légaux et être mis en contact avec des professionnels médico-sociaux.


 

90 jeunes accompagnés par les Apprentis d'Auteuil 21

• Maison Sainte-Adélaïde de Bourgogne

Elle accueille 23 jeunes, âgés de 16 à 18 ans, à Dijon. Pendant 7 ans, elle était située à Péville, près d'Ouges.
 

• Les fils de Noé

Ouverte en 2017, cette structure accueille 29 jeunes mineurs non accompagnés, en intégrant en plus de la formation des cours de français et un accompagnement administratif renforcé.
 

• La Touline

Ce dispositif s'adresse aux jeunes sortant des dispositifs de protection de l'enfance. C'est un lieu de rencontre pour soutenir la transition vers l'indépendance.