18.51 pour l’une, 18.52 pour l’autre… Ce sont les moyennes presque identiques obtenues ce lundi 8 juillet au baccalauréat par deux jumelles dijonnaises. Un résultat qui étonne tout le monde, sauf elles.
Elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, tout comme leur moyenne au bac. Judith et Elsa Heydel sont des jumelles dijonnaises de 17 ans. Elles viennent de décrocher leur diplôme mention "très bien", avec les félicitations du jury… et avec respectivement 18.51 et 18.52 de moyenne générale.
"Estomaqués"
"On a été agréablement surprises", réagit Elsa. "Oui, je ne m’attendais pas aux félicitations du jury, c’était la petite gourmandise", ajoute sa sœur.
Si ces résultats les rendent fières, ils ont aussi sidéré leurs parents, tous deux universitaires : "Quand on a vu les relevés de notes, qu’elles terminent à 18.51 et 18.52, ça nous a vraiment estomaqués !", rigole la maman, Myriam Heydel.
"On s’est dit qu’elles nous auront vraiment habitués tout du long à être côte à côte. Elles nous ont bien cueillis !"
Myriam Heydel, mère d'Elsa et de Judith
Côte à côte, mais pas dans la même classe. Les deux jeunes filles étudiaient dans deux lycées différents : le lycée international Charles de Gaulle, et le lycée Gustave Eiffel à Dijon. Une volonté de leurs parents, dès leur plus jeune âge : "On les a mises en classe séparées en maternelle car on ne voulait pas qu’il y ait d’esprit de compétition, qu’elles ne se retrouvent surtout pas à se comparer, à se dire qu’il y en a une qui fait mieux que l’autre", détaille Myriam.
La stratégie a payé : Elsa et Judith se sont toujours "tirées vers le haut", de leurs propres mots. Si les deux sœurs n’ont pas choisi les mêmes spécialités pour le bac, elles ont pu s’épauler pour l’épreuve de philosophie.
"Elle me disait ce que son prof lui avait dit et inversement, on complétait nos notes pour avoir une plus-value et être sûres d’avoir bien compris", raconte Judith. "C’est sûr que c’était un soutien de savoir que la personne dans la chambre d’à côté était dans la même galère !"
"Ce n'est pas notre nature d'être dans la compétition"
Soulagement donc, à l’annonce des résultats. "C’est sûr que si l’une avait réussi et pas l’autre, ça aurait été compliqué…" avance Elsa, "mais on se serait soutenues", coupe Judith. "Ce n'est pas notre nature d'être dans la compétition."
Si les jumelles sont très proches, elles sont aussi indépendantes. "Je ne redoute pas leur séparation" pour les études supérieures, confie Jean-Marie, le papa. Car les jumelles seront cette fois un peu plus éloignées : Elsa quitte Dijon pour Paris, où elle intègre à la rentrée la prépa littéraire de Janson de Sailly. Judith, plus scientifique, s’apprête quant à elle à rejoindre l’Ecole de Santé des Armées, à Lyon.
► Avec Alex Callant et Maryline Barate.